TTDTL - Chapitre 11

Veronica était passée à Manzanita drive, rue très huppée de la ville, pour repérer les lieux de la soirée. Il s'était avéré que le thème du jour était une soirée hawaïenne. Elle repassa donc  chez elle pour en ressortir avec une robe sarong, des boucles à la Marylin et partit récupérer Wallace, qui portait une chemise à fleurs de Keith. Arrivés à la Villa, l'équipe de sécurité particulièrement importante et étonnamment professionnelle les fouilla ainsi que la voiture, tandis que Veronica jouait à merveille les jeunes écervelées. Ils rentrèrent dans la villa où la fête battait son plein dans la pure tradition hautement intellectuelle des springbreaks. Veronica put remarquer les caméras de vidéosurveillance et s'étonna encore du degré de sécurité pour une Villa louée dans le but d'organiser des soirées.

Feignant d'être saoule, elle entama la conversation avec un groupe d'étudiants afin d'essayer de savoir qui organisait la soirée, mais tous avaient été invités par des personnes différentes et aucun ne connaissait leur hôte. 

Un type en en chemise hawaïenne réussit à prendre la parole au dessus de la foule et du bruit et annonça un concours de marques de bronzage. Il présenta le juge du concours : Rico. Lorsque Rico arriva sur l'estrade, Veronica reconnu le beau mec à qui Hayley était accrochée le soir de sa disparition.

Manzanita drive was a winding road that ran parralel to Neptune's northern coastline, surrounded on both sides by the dense foliage that cloaked the hideaways of the superrich. A lot of the houses were vacation homes for movie stars, diplomats, and CEOs, though a few were permanently occupied - Logan's friend Dick Casablancas lived on the Drive, in a Cape Cod overlooking the Pacific. 

Manzanita drive était une route venteuse qui longeait la côte nord de Neptune, entourée des deux côtés par un feuillage dense qui occultait les résidences cachées des super riches. Beaucoup des maisons étaient des résidences de vacance pour des stars de cinéma, des diplomates et des PDG, pourtant certaines d'entre elles étaient occupées en permanence - l'ami de Logan, Dick Casablancas vivait dans la rue, sur une presqu'ile surplombant le Pacifique. 

The crowd screamed. Veronica stared. The man who'd just stepped on the dais was sharply handsome, with deep olive skin, dark hair, and a line of stubble along his jaw. He wore a pair of Bermuda shorts, and a lei draped across his sculped chest. 
It was the mistery guy from Hayley's pictures - the guy she'd been hanging all over on night she'd disappeared. 

La foule cria. Veronica regarda fixement. L'homme qui venait de monter sur l'estrade était très séduisant, la peau mate, les cheveux foncés et un fine  barbe de plusieurs jours le long de sa mâchoire. Il portait un bermuda et un collier de fleurs drappé sur son torse sculptural. 
C'était le mystérieux gars sur la photo de Hayley - le gars auquel elle était accrochée la nuit où elle avait disparu. 

Now they were waiting in the house's gated driveway behind a RAV4 full of college kids. Beyond the gate, through a copse of palm trees, she could make out the pulsing glow of a mansion. Laughter, shrieks, and the steady thump of bass reverberated in the cool night air. She angled the rearview mirror toward her and reapplied her lipstick. 
"Think I can pass for a coed?" She asked, blowing a red kiss at Wallace. 

Ils attendaient dans l'allée de la villa derrière un Rav4 rempli d'étudiants. Au delà du portail, à travers un taillis de palmiers, elle pouvait distinguer les lumières éblouissantes d'un manoir. Des rires, des cris et le battement régulier des basses se répercutaient dans l'air frais de la nuit. Elle inclina le rétroviseur vers elle et se remit du rouge à lèvres. 
"Tu penses que je peux passer pour une étudiante?" 
 

Veronica waited, her eyes ingénue wide. All of them were packing heat - she could see the telltale bulges of their holsters under their clothes, the way they all angled their bodies gun side away. She felt a prick of unease in the pit of her stomach. She hadn't brought her taser, a staple when she was on a job ; after her drive-by earlier, she'd anticipated being searched. More than the thin, flimsy cotton dress that barely covered her torso, its absence made her feel strangely naked. 

Veronica attendait, les yeux écarquillés d'un air ingénu. Ils étaient tous armés - elle pouvait voir le renflement éloquent de leurs étuis sous leurs vêtements, la façon dont ils orientaient leurs corps de façon à maintenir le côté armé éloigné. Elle ressentit un pincement de malaise dans le creux de son estomac. Elle n'avait pas emmené son taser, un basic lorsqu'elle était sur  une affaire ; après être passée devant la maison en voiture plus tôt, elle avait anticipé la fouille. Bien plus que la légère robe de coton qui lui couvrait à peine le corps, son absence la faisait se sentir étrangement nue. 

The closer they got to the house, the more kids there were, laughing and sharing bottles of tequila, or passed out under palm trees. They stopped to make sure one boy, facedown in the grass, was still breathing, then rolled him on his side and left him there. 

Plus ils s'approchaient de la maison, plus il y avait de jeunes, rigolant et partageant des bouteilles de tequila ou inconscients sous les palmiers. Ils s'arrêtèrent pour s'assurer qu'un garçon qui avait le visage dans l'herbe respirait encore, puis le roulèrent sur le côté et le laissèrent là. 

"I've had so much to drink!" 
"Me too!" He lifted one fist to the sky. "Spring break!" 
It was like some kind of hunting call. All over the patio people stopped to lift their plastic cups or jump as high as they could and yell "Spring break" in response. She giggled and held up her owncup, half a second too late. "Yeah, spring break!" she shouted, leaning against the guy in the muumuu. 
"So what's your name?" he asked. 
"I'm Amber", she beamed. 

 
"J'ai tellement bu!" 
"Moi aussi!" Il leva son poing vers le ciel. "Spring break!" 
Ce fut comme une sorte d'appel de la meute. Partout dans le patio, les gens s'arrêtèrent pour lever leur verres en plastique ou sauter le plus haut possible et crier "spring break" en retour. Elle gloussa et leva son propre verre, une demi seconde trop tard. "Ouais, spring break!" Cria t - elle, s'apuyant sur le type en paréo. 
"Alors c'est quoi ton nom?" 
"Je m'appelle Amber", dit-elle en souriant.