Précédemment dans Veronica Mars...
Veronica s'introduit dans la chambre secrète des Zeta Theta Beta et découvre une plantation de marijuana.
VERONICA : Il va y avoir un article dans le journal de la fac. (Veronica, pleine de regrets, se tient devant la porte de la confrérie d'étudiantes, face à Karen et Marjorie, fille de la confrérie d'étudiantes.) Vous devez vous débarrasser de la marijuana avant que ce ne soit publié.
Alors qu'elles sont à la Saturn, Marjorie supplie Veronica.
MARJORIE : Karen a un cancer. Ce professeur de botanique lui a donné des graines. (Plan A la bibliothèque, Veronica ramasse une copie de l'article publié sur la marijuana, elle est nommée en tant que « contributrice ») Elle ne va pas juste perdre son emploi, elle va perdre son assurance. S'il te plait, ne dis rien.
Fern croise Veronica au moment où elle lit l'article.
FERN: Bien joué, ma sœur.
Veronica n'est pas fière d'elle. Plan sur la coupe de Nancy au rassemblement « Reprend la Nuit. »
NANCY : Combien de femmes comme moi vont devoir être violées... (Parker se tient devant son miroir, horrifiée par sa tête rasée, réalisant qu'elle a été violée. Veronica et Mac la regardent, choquées.) ... avant que l'administration entende notre demande ?
Logan offre à Veronica la clé de sa chambre du Neptune Grand.
VERONICA : La clé de ta chambre? Et si je passe à l'improviste ?
LOGAN : Tu sais qu'il n'y en a pas d'autre. Tu devrais le savoir maintenant.
EXT - UNIVERSITE DE HEARST, COMPLEXE SPORTIF - Le jour
Un joueur de football, portant le maillot numéro 44, court en montant es descendant des marches. Un coach le regarde, en lui criant dessus.
COACH FRY : C'est trop dur, Fenstermacher ? Hein? Au lieu de rater les entrainements, pourquoi tu ne pars pas simplement? Consacre tout temps à la philosophie. Tu pourras lire du Platon, boire ton café, manger tout le fromage que tu veux. Allez, tu peux partir, partir...
Veronica est un peu plus loin dans les gradins, observant.
VERONICA Voix Off : Le football. La violation systématique de la convention de Genève au travers d'un sport. Je suis surprise que l'ASPCA (The American Society for the Prevention of Cruelty to Animals) ne proteste pas. (Veronica reporte son attention sur le journal dans ses mains). Comme ses filles...
Veronica lit une copie du Hearst Free Press. L'auto-proclamation "Voix d'étudiantes indépendantes de la Faculté de Hearst depuis 1928" est datée du lundi 18 septembre 2006. Dans une petite section, dans la colonne de gauche, il y a quelques articles courts sous le titre "Les dessous d'aujourd'hui": "Nouvelles - Exposition de botanique," "Inflexion - Mixité," et "Sport - Victoire écrasante."
Une grande partie de la page, pourtant, est occupée pas une grande photographie sous le titre « La protestation de Lilith House crée la controverse ». Elle montre quinze étudiantes féminines montrant leurs seins. Des barres noires cachent leurs seins nus. Devant elles, elles ont accroché une bannière sur laquelle on peut lire « Nous allons à Hearst, Venez, Violez nous ! » Le sous-titre sous l'image dit : « Le demander ? Les membres de l'organisation de droits des féministes, Lilith House, ont protesté contre une série de viols avec une présentation tape-à-l'œil »
VERONICA Voix Off : Nous allons à Hearst, Venez, Violez-nous.
LOGAN : Eh, mec. (Logan apparait en haut des gradins, derrière Veronica, en regardant le journal par-dessus son épaule. Il s'appuie par-dessus la rambarde pour avoir une meilleure vue.) Nudité.
VERONICA, se moquant : Si tu as des mots écrit sur toi-même, ce n'est pas de la nudité, c'est un discours politique : prendre contrôle de son corps pour retourner le regard macho du mâle contre lui-même.
LOGAN : OK, plus d'université pour toi.
Veronica se lève pour rejoindre Logan et ils partent, bras dessus dessous. En haut, deux filles passent à côté. L'une des deux parle à Logan, qui est à ce moment-là détaché de Veronica.
JOLIE FILLE : Hey, Logan ! On te verra à la fête ?
LOGAN : Absolument.
JOLIE FILLE : Amène ton amie, si tu veux.
LOGAN : O...K
Logan rit alors que Veronica jette un regard aux deux filles. Veronica et Logan continuent à marcher.
VERONICA : Nouvelles amies ?
LOGAN : Oui, du cours de musculation.
VERONICA : Bien ! Le seul cours que tu ne rates jamais. Alors quoi ? Vous les gars, vous vous reluquez pendant les échauffements?
LOGAN : Et on fait aussi du sexe dans les douches.
VERONICA : Ah !
LOGAN : Qu'est ce que c'est ? De la jalousie?
Logan marche derrière elle, met ses bras autour de sa taille et sourit. Il se penche pour l'embrasser dans le cou.
VERONICA : Ooh, la jalousie impliquerait une corde de piano.
LOGAN : Oh. (Il la lâche et se remet à marcher à coté d'elle.) Alors qu'est ce que c'est ?
VERONICA : C'est une légère contrariété au fait que quand deux copines de la gym t'invitent à une fête, tu es toujours prêt, mais à chaque fois que je veux faire quelque chose d'intéressant, tu es occupé.
LOGAN : Que veux-tu dire, intéressant comme un fossile asthmatique qui écrit un roman, huh?
VERONICA : Premièrement, Martin Amis n'est pas un fossile, et deuxièmement, oui c'est l'université. Nous sommes supposés élargir nos horizons au-delà des parties de jeu vidéo et des soirées arrosées.
LOGAN : Mes horizons sont plus larges que ça.
VERONICA : Génial ! Alors, ce soir, on peut aller à l'exposition du groupe d'arts plastiques ?
LOGAN, d'un air penaud : Je suis occupé. (Veronica en a marre. Elle souffle) Non, vraiment. J'ai cours jusqu'à 10h mais, euh, tu peux venir après, et on s'écrira des mots sur le corps, ce sera très... (Il repousse une mèche de cheveux de son visage.) politique.
Il sourit.
VERONICA : Voilà ce qu'une fille aime entendre. (Elle attrape son épaule et prend une voix masculine.). « Chérie. » (Logan rie.) « Fais toutes les choses surnaturelles que tu veux, ne soit juste pas en retard pour l'appel du butin. » Vraiment, est ce que tu as entendu ça ?
Logan lui caresse le visage et l'approche de lui.
LOGAN : Je pense que cette phrase est romantique.
VERONICA : Tu penses aussi que ton cours de musculation est vraiment un cours.
LOGAN : Mm, hm.
VERONICA : Salut. (Elle se penche vers lui et l'embrasse.) J'ai à faire.
Elle tourne les talons et s'en va sous son regard flâneur.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, COMPLEXE SPORTIF, VESTIAIRE - Le jour
Le joueur de football marche d'u n air las, et arrive à son sac à dos. Il attrape une bouteille d'eau dans une des poches, mais se crispe aussitôt. Il attrape le sac retirant tout ce qu'il y a dedans, en cherchant frénétiquement quelque chose.
EXT - JUMBO'S CLOWN WASH - Le jour
Une grande insigne accueille les conducteur au Jumbo's Clown Wash, une entreprise de nettoyage de voitures. Weevil, portant sa tenue de travail, un logo Jumbo dans le dos, saisit son sac, sous la liste des différents tarifs, laquelle inclus un tarif de $139,99 pour un nettoyage en détails. Le propriétaire arrive et voit Weevil en train de partir.
PATRON : Qu'est-ce-que tu fais ?
Weevil se tourne face à l'homme et s'approche.
WEEVIL : Le gars dans le SUV a l'air d'aimer les tours de magie, alors je vais sortir mes colombes. Je pars, que croyez-vous? Mon service est finit depuis une demi-heure, mec.
PATRON : Pas tant que Ray-ray n'est pas là.
WEEVIL: Hey, visse-toi! J'ai déjà lavé tous ces...
Le patron répond avec colère à l'agression, levant le doigt devant Weevil.
PATRON : Hey ! Ne réplique pas. Travaille, ou tu retournes à Chino.
Weevil se crispe. Avec sa main droite, il agrippe le tee-shirt de l'homme. Il lève le poing. Un gars bossant à côté attrape le bras gauche de Weevil pour l'arrêter. Il retient un Weevil furieux.
BRUNO : Hey ! Hey. J'ai frappé mon patron une fois. Ca ne valait pas une année supplémentaire. Compris ?
Weevil se calme un peu, et Bruno retourne travailler. Derrière eux, Weevil remarque la Saturn de Veronica arriver.
WEEVIL : Compris. Je vais aller laver un certain, heu, cadeau de remise des diplômes du Papa d'une chienne pourrie gâtée, hein ?
VERONICA : Je ne suis pas pourrie gâtée... (Weevil se retourne vers Veronica, appuyée maintenant contre la Saturn.) Et, heu, techniquement ce n'est pas non plus pour la remise des diplômes.
WEEVIL : Et concernant la partie sur la chienne ?
VERONICA : Heu, ça dépend à qui tu le demandes. (Weevil rejoint Veronica à sa voiture.) Comment vas-tu, Weevil. Je ne t'ai pas vu depuis...
WEEVIL : Depuis l'incident ou j'ai été « arrêté pour meurtre » ? Oui, je me rappelle.
VERONICA : Tu as été condamné pour coups et blessures?
WEEVIL : Et maintenant, je travaille dans une société de lavage de voitures, ce qui, comme tu le vois, n'est pas aussi marrant que ça pourrait sembler.
Le téléphone de Veronica sonne.
VERONICA : Désolé. (Elle prend le téléphone dans sa poche et répond.) Bonjour. (Weevil jette un coup d'œil sur le patron, qui est en train de l'observer.) Bien sûr, d'accord. (Avec un regard réfléchi, Veronica raccroche.) J'ai été appelé pour aller voir le doyen de l'université de Hearst.
WEEVIL : Le léopard ne change pas ses tâches, à ce que je vois. Et si Hearst savait à propos de tes...
PATRON : Hey ! (Le patron marche dans leur direction.) Tu crois que je te paye pour contrarier les demoiselles ? Recommence, et je te vire à coup de pieds au cul, t'as compris ?
C'en est trop pour Weevil, qui est enragé. Il se tourne et agrippe le propriétaire.
VERONICA : Weevil, non !
Weevil saisit l'homme par le col. Se servant de sa force, il plaque l'homme contre un distributeur de sucreries. Il appuie sur la gorge de l'homme avec son avant-bras.
WEEVIL : Je te tiens. Maintenant, qu'est-ce-que je vais pouvoir faire de toi, hein ?
PATRON : Tu va me laisser partir. Et je vais appeler ton contrôleur judiciaire.
Weevil lève son bras et balance un coup de poing, à côté de la tête de l'homme, cassant la vitre du distributeur. Il s'en va, passant à côté de Veronica.
WEEVIL : Je ne change pas mes tâches non plus, tu vois. Content de t'avoir revue, Veronica.
Veronica soupire.
INT - UNIVERSITE DE HEARST - Le jour
Piz pénètre dans un couloir par la porte, parlant à toute vitesse. Une fille le suit, marchant rapidement dans le couloir.
PIZ : ... Je sais, mais, regarde, je ne veux pas être un de ses gars pseudo-rockeur animant la radio de la fac qui veulent simplement jouer leur démo, tu sais... (Piz lui ouvre la porte, s'efforçant de la suivre en trottinant. Ils entrent dans une des multiples pièces constituant la station de radio de l'université de Hearst.) Bien que, um, je me doive en passant de mentionner que, que ma bande est vraiment bonne et, on nous surnomme les Black Licorice, ce qui est vraiment cool...
Alors qu'ils disparaissent derrière une porte, la caméra apparaît dans une autre pièce, dans le studio de la radio. Piz et Trish sont en arrière plan, derrière une vitre, dans la pièce du producteur.
PIZ : Parce que c'est sombre et lunatique, mais en même temps, c'est délicieux, tu sais...
TRISH : Bon, qu'est-ce-que tu attends exactement ?
PIZ : Une émission où les gens peuvent appeler en direct. Um, tu sais, des discutions politiques, culturelles...
La caméra change, et entre dans la pièce de production, la musique s'arrête. Sur les murs de la pièce, il y a un poster des Exene Cervenka et l'album des Original Sinner, et une affiche : « Ce samedi sur KRFF !! »
PIZ : Quelles que soient les discutions. Spirituelles, élégantes, allez idiotes. C'est comme..., c'est comme quand Jon Stewart rencontre Crossfire, si Jon Stewart n'avait pas détesté Crossfire, et...
La porte de la production s'ouvre soudainement. C'est Kurt, le joueur de football de la scène précédente.
KURT : Hey, Trish ! (Kurt lève sa main vers Piz, se rendant compte qu'il les avait interrompus.) Désolé.
Piz se retourne l'air gêné, et attrape ce qui ressemble à un chronomètre sur une table. Kurt se retourne anxieusement vers Trish.
KURT : Um, tu n'aurais pas vu un grand classeur à trois anneaux trainer dans ma chambre ce matin ?
TRISH : Non. Qu'y-a-t'il ?
KURT : Non, c'est rien. Je suis juste mort...
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BUREAU DU DOYEN - Le jour
Le doyen, Cyrus O'Dell selon la plaque sur son bureau, est debout sur son bureau, tapant sur la bouche d'aération de la climatisation avec le bout d'un balai. Il tape la bouche d'aération durement, vainement...
La porte de son bureau s'entre-ouvre.
VERONICA : Doyen O'Dell ? (Veronica ouvre la porte complètement. Elle hésite quand il ne répond pas et ne bouge pas de sa place sur son bureau.) On... m'a dit que vous vouliez me voir.
Le doyen ne la regarde pas, continuant de fixer la bouche d'aération.
DOYEN O'DELL : On peut télécharger une photo de la surface des satellites de Jupiter avec notre téléphone portable, mais on est incapable de faire marcher la climatisation dans ce bureau pendant plus d'une semaine. (Veronica fait un petit signe de tête et sourit.) Y aurait-il quelques révélations sur le malaise de la condition humaine derrière ça ?
VERONICA : Uh, je ne suis qu'une première année. Je viens récemment de découvrir où était Waldo. (Where's Waldo ? = Où est Charlie ?)
DOYEN O'DELL : Je vous en prie, asseyez-vous.
Le doyen fait un pas en arrière, s'apprêtant à descendre du bureau, mais le bas du balai fait tomber une photo par terre.
DOYEN O'DELL : Gah !
Veronica s'empresse d'aller ramasser le cadre photo, tandis que le doyen descend du bureau. Veronica regarde la photo. Elle montre une femme entourée de deux garçons. Le garçon de droite est maquillé et porte un tee-shirt noir sur lequel est écrit « Transplants » (groupe de punk rock américain) au dessus d'une image caché par ses bras croisés. L'autre garçon est plus jeune, 10 ou 12 ans. La femme a la main levée, derrière le plus jeune, ses doigts imitant des cornes.
VERONICA : Vos enfants ?
Le doyen récupère la photo, un poil offensé.
DOYEN O'DELL : Ma femme, mon fils d'un précédent mariage, et mon beau-fils
Veronica se mord les lèvres à cette gaffe, pendant que le doyen pose le balai à la sortie de son bureau. Il ferme la porte.
DOYEN O'DELL : Madame O'Dell était mon étudiante à l'époque où vous pouviez faire des choses comme ça. (Il attrape une copie du Hearst Free Press posé sur le canapé de son bureau, s'assoit sur le rebord du canapé, faisant face à Veronica, qui s'assoit sur une chaise devant le bureau.) Alors, mademoiselle Mars. Il est rare qu'une étudiante de première année se fasse aussi rapidement remarquer que vous l'avez fait. Bien sûr. Je parle de l'article paru dans le Free Press.
Il tend le journal. C'est l'article à propos de la plantation de marijuana.
DOYEN O'DELL : La confrérie d'étudiantes dévoilée. Quel scoop ! Très bien écrit...
VERONICA : Merci. Vraiment, le rédacteur en chef a pris quelques libertés...
DOYEN O'DELL : Vous avez écrit qu'une source vous a dit que la mère de la confrérie a obtenu les graines de la part d'un membre enseignant. Je veux savoir qui a dit ça, et qui est cet enseignant.
VERONICA : Vraiment, Doyen O'Dell, je pensais que c'était protégé par...
DOYEN O'DELL : La protection des sources, oui. Une bonne chose pour Le New York Times, mais je veux son nom, donc vous pouvez me le dire, ou je devrais vous renvoyer de l'université de Hearst.
Le doyen la regarde, attendant qu'elle parle. Veronica reste sans voix.
GENERIQUE
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BIBLIOTHEQUE - Le jour
Veronica est à son bureau à la bibliothèque, écrivant dans un classeur.
VERONICA Voix Off : Je ne veux pas donner mes sources au doyen O'Dell. Il m'a donné une semaine pour changer d'avis.
Les pensées de Veronica sont interrompues par un Piz surexcité, faisant sonner la cloche sur le bureau que tient Veronica.
VERONICA : Piz ! Que fais-tu ici ?
PIZ : Hey, Veronica. Uh, Wallace m'a dit que tu travaillais au bureau des renseignements et...
VERONICA : Tu as besoin d'un quelconque renseignement ? OK. Les limaces ont quatre narines. C'est tout ce que j'offre aujourd'hui.
Veronica retourne à son livre, Piz rit poliment avant de reprendre, un léger air désespéré.
PIZ : J'ai vraiment besoin d'une de tes faveurs. Mon futur mentor à la radio, je touche du bois...
(Piz lui montre en tapant sur le bureau, et reprend en baissant la voix, chuchotant.) ... a un petit ami qui a un problème. J'essaie de l'impressionner.
Veronica le regarde sceptique...
La caméra change de plan, passe dans un rayon de la bibliothèque, révélant Kurt, Trish, et Veronica assis à une table de la bibliothèque. Piz est debout derrière une des chaises, penché au dessus de la table.
KURT : Notre manuel de football n'est pas censé quitter le complexe sportif. Mais j'ai raté quelques réunions de lecture... il fallait que je rattrape, alors je l'ai pris dans mon sac. On analyse les matchs et on établit des nouvelles stratégies le lundi. Si je ne l'ai pas, ils vont s'en servir d'excuse pour me retirer ma bourse.
VERONICA : Le fait de rester dans l'équipe vaut $500 ? C'est ce que sont mes frais.
Piz se penche de la chaise et met une tape sur le bras de Veronica, offensé.
PIZ : C'est ce que tu m'as fait payer. Tu m'as dit que c'était un prix d'amis.
VERONICA : C'était le prix des amis de mes amis, que je viens juste d'étendre pour les amis des amis de mes amis.
Kurt lève les mains, impatient face à leur querelle.
KURT : Bien. Je veux dire, je ne peux pas allez voir la police, ce serait admettre que je l'ai perdu... ou pire, qu'il a été volé.
VERONICA : Volé, comme, par une autre équipe ?
TRISH : Ou par quelqu'un qui voudrait ne plus le voir dans l'équipe.
KURT : Elle parle de mon entraineur. J'étais un bon joueur au lycée, j'ai commencé ici en première année, mais je me suis blessée la saison dernière et maintenant ils ne me font plus beaucoup jouer. Pour l'entraineur, je représente juste un gaspillage d'une bourse universitaire.
VERONICA : Alors dis-moi à propos de cette nuit, tous les endroits où tu aurais pu le perdre, et toutes les personnes qui auraient pu le prendre.
KURT : Il était dans mon sac tout le temps. Je n'ai pas eu le temps de l'étudier. Je ne l'ai pas ouvert avant aujourd'hui.
VERONICA : Ce sac ?
Veronica montre le sac à dos sur la table.
KURT : Oui. Je veux dire, je l'ai gardé avec moi toute la nuit.
FLASHBACK - UNIVERSITE DE HEARST, UNION DES ETUDIANTS - La nuit
Dans une lumière jaune orangé, Kurt, son sac sur l'épaule, et Trish se rencontrent dans une pièce pleine d'œuvres d'art.
KURT Hors écran : J'ai croisé Trish et nous sommes allés à une exposition d'œuvres d'art.
Trish tire Kurt vers un artiste-étudiant exhibitionniste.
KURT Hors écran : Son ami Larry avait quelques... œuvres d'art à l'exposition.
Trish parle avec l'artiste, un type blond. On voit, en arrière plan, d'autres gars regardant les tableaux sur les murs.
FIN DU FLASHBACK
KURT : Ensuite, je suis retourné à ma chambre, et mon pote Pop, um, Brian Popovich, est venu jouer à Guitar Hero.
PIZ : Mec, ce jeu de rock.
Kurt rit et lui fit un signe de tête.
KURT : Oui, celui-là.
FLASHBACK - UNIVERSITE DE HEARST, CHAMBRE DE KURT - La nuit
Musique : la guitare joue « Smoke on the watter » de Deep purple
Le sac de Kurt est sur le sol, sous un poster, le jeu vidéo Guitar Hero est sur le grand écran de la télé. Devant la télé, Kurt et Pop jouent, ou plutôt font semblant de jouer de leurs guitares comme de vrais rockeurs.
KURT Hors écran : Pop est mon meilleur ami dans l'équipe.
Pop monte sur le lit, continuant de jouer.
KURT Hors écran : Il est resté là tout le reste de la nuit. Les seules autres personnes que j'ai vues sont les pompom-girls qui sont passées.
Deux filles entrent, en riant sottement, apportant un gros paquet de pop corn.
KURT Hors écran : Elles ont amené du pop corn à Pop.
FIN DU FLASHBACK
KURT : Les pompom-girls ne sont douées que pour ça.
Veronica sourit furtivement.
KURT : Ouais, je n'ai aucune idée de où il est, mais si je perds cette bourse...
Trish pose doucement ses mains sur le bras de Kurt.
TRISH : Kurt. On va trouver un autre moyen. Je me suis renseigné sur les bourses d'Etat, et tes notes sont bonnes.
KURT : Peut être que je ne serais pas viré de l'équipe. Tu sais, l'amour du jeu et tout ça... (Kurt retourne son attention vers Veronica.) Il me faut ce livre.
VERONICA : Ou une bonne reproduction. C'est peut être plus simple d'acquérir un nouveau manuel de jeu.
Kurt n'y avait pas pensé. Veronica sourit.
EXT - UNIVERSITE DE HEARST - La nuit
Alors que Veronica se dirige vers une fontaine, elle est rejointe par Dick, tenant une grande canette de bière dans un sac en papier.
DICK : Veronica Mars, une étudiante moderne sur le départ.
VERONICA : Dick Casablancas, un étudiant néolithique dans la sauce.
Ils continuent à marcher côte à côte autour de la fontaine.
DICK : Ok, je ne suis pas sûr de ce qu'est un néolithique, mais, hey, je suis à la fac. Peut être que quelqu'un voudra m'apprendre.
VERONICA : Vraiment, n'as-tu pas cours en ce moment ? Intro à l'économie avec Logan, pas vrai?
DICK : C'était une promenade.
VERONICA : Une quoi ?
DICK : Si le prof ne se montre pas dans les 5 minutes, tu es libre de partir. C'est la règle à la fac. Cherche-le.
Veronica prend son téléphone dans sa poche arrière et vérifie.
VERONICA : Pas de message. Où est Logan ?
DICK : En train de choper d'autres nanas...
Dick se tourne et pars loin d'elle pendant qu'elle le fixe, la bouche ouverte.
INT - RESIDENCE DES MARS - Le jour
Keith est assis au comptoir de la cuisine, jonglant entre essayer de manger et une grosse pile de paperasserie. Veronica arrive de sa chambre.
VERONICA : Wow. Tu as l'air occupé. (Elle ouvre la porte du réfrigérateur et attrape une bouteille d'eau.) Probablement dur depuis que je ne suis plus là. Toutes ces choses s'accumulent.
KEITH, distrait : Un peu, oui.
Veronica se sert à dîner dans la casserole sur la cuisinière.
VERONICA : Je paris que tu seras ravi si je te dis que j'ai trouvé quelqu'un qui pourra t'aider.
Elle le rejoint au comptoir.
KEITH : Le niveau de joie dépendra de la personne.
VERONICA : Eli Navarro. Tu te souviens ?
Keith fait la grimace.
KEITH : Tu veux dire Weevil ? Veronica, s'il-te-plait.
VERONICA : Papa, je suis sérieuse.
KEITH : Oh, je ne sais pas. De toutes les fois où je l'ai arrêté, il ne m'a jamais apparu comme une bonne secrétaire. Il a bien été condamné pour meurtre?
VERONICA : Coup et blessures.
KEITH : Tu vois ? Il n'est même pas un bon meurtrier. Pas question, Veronica.
VERONICA : Tu sais qu'il est en liberté conditionnelle. S'il n'a pas de travail avant son prochain rendez-vous, il va retourner en prison.
KEITH : Je ne dirige pas une œuvre de charité, honey.
VERONICA : Ne m'oblige pas à faire ce regard...
Keith la fixe calmement. Veronica pose sa fourchette et soupire. Elle entrecroise ses mains devant elle, baisse la tête et prend une grande inspiration, se préparant à un grand effort. Elle pose alors sa tête sur ses mains, et fixe Keith avec un regard de petit chiot. Keith observe la scène avec intérêt, déterminé à ne pas lui céder. Un téléphone sonne.
INT - MARS INVESTIGATIONS - Le jour
Weevil, portant une chemise à carreaux et une cravate, répond au téléphone sur le bureau de Veronica.
WEEVIL : Allo ? (Il écoute un moment.) Oui, c'est nous. (Il écoute encore.) Restez en ligne.
Weevil éloigne le téléphone de son oreille.
WEEVIL : Hey, vous êtes là ?
Keith est au milieu de la pièce, observant Weevil.
KEITH, chuchotant : Qui est-ce ?
Weevil reprend le téléphone à son oreille.
WEEVIL, soudainement : Vous êtes qui ? (Keith se crispe un peu.) Margaret Federbush ?
Weevil rectifie le nom pour le donner à Keith, avec un geste théâtral.
WEEVIL : Marguerite Federbush.
KEITH, d'une voix enrouée : Prend un message.
Weevil retourne à son téléphone.
WEEVIL : Je dois prendre un message. D'accord.
Weevil raccroche le téléphone pendant que Keith attrape quelque chose dans un classeur.
WEEVIL : Elle rappellera plus tard. C'est...
Weevil lève les mains en l'air et fais signe que c'est bon. Il s'assoit au bureau. Keith ferme le tiroir et s'avance vers Weevil. Keith tient un dossier dans une main, et un appareil photo dans l'autre. Il pose le dossier sur le bureau, devant Weevil.
KEITH : Un entrepôt de chaussure, à l'ouest du quartier de Grange. Du stock disparait. Le chef pense qu'un gars de la sécurité pourrait détourner. La livraison a lieu cet après midi, donc tu iras en planque cette nuit.
Il tend l'appareil photo.
KEITH : Tu sais de servir de ça ?
WEEVIL : Un toaster, oui, bien sûr.
Keith le fixe, Weevil sourit en grimaçant pour le détendre.
WEEVIL : Ouais, ouais.
KEITH : Donc, la monnaie d'échange que l'on veut est le gars de la sécurité chargeant des chaussures au milieu de la nuit. Tu peux l'avoir ?
WEEVIL : Je l'aurais.
Weevil est confiant, mais Keith ne semble pas si convaincu.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, COMPLEXE SPORTIF - Le jour
Veronica est habillée comme une sportive, et porte le numéro 27. Elle marche en boitant à travers un couloir amenant au stade.
VERONICA Voix Off : Il se trouve qu'acquérir un nouveau manuel de jeu n'est pas aussi simple que de faire une simple copie. Selon Kurt, ils sont imprimés dans le bureau du Département Athlétique, avec un numéro d'identifiant changeant de semaine en semaine, et de joueur en joueur.
Un joueur de football passe à côté de Veronica en courant. Un autre, poussant une télévision passe à côté. Veronica se retourne pour le rattraper.
VERONICA : Hey ! On m'a dit que vous les gars avez un soigneur ? Allison Shivan m'a fait mal à la cheville, la petite chienne.
Le joueur de football lui montre avec le pouce un endroit derrière eux.
JOUEUR DE FOOTBALL : Par là.
Il disparait ensuite dans une pièce pleine de joueurs de football et un entraineur. Il ferme la porte derrière lui. On peut voir à travers une porte vitrée, qu'ils sont en train d'analyser un match sur une télévision. Elle observe un moment, puis se dirige dans la direction indiquée.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, VESTIAIRES - Le jour
Veronica entre dans les vestiaires et regarde autour d'elle. Elle trouve la porte du bureau de Dwight Fry, Coordinateur de la Défense.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, COMPLEXE SPORTIF, BUREAU DE FRY - Suite
Veronica se dirige vers l'ordinateur de l'entraineur. L'équipe est appelé les Rough Riders, et leur mascotte, montrée entre les deux mots, représente une tête coiffée d'un chapeau, regardant d'un air sinistre.
Veronica fait défiler le menu. L'entraineur a des dossiers sur l'entrainement, les rencontres, le recrutement, le programme et les équipes spéciales. Pourtant, Veronica ne s'intéresse qu'à un dossier nommé « Manuel sportif ». Elle le sélectionne, et une autre liste de fichiers apparait, tous nommés par des chiffres et des lettres.
Elle sélectionne le fichier FK397-44-906. Dans une nouvelle fenêtre, le manuel de jeu apparait. En tête du document, on peut lire « Université de Heasrt. Département Sportif. Complexe sportif des joueurs de football x3459. # FK397-44-906. » En dessous de cela, un schéma représentant les positions des joueurs. Veronica clique sur « Imprimer » et se retourne vers l'imprimante derrière elle. Le traitement en est à 5%, alors qu'elle regarde, il passe à 7%.
VERONICA Voix Off : La plus lente imprimante au monde.
Veronica retourne vers l'ordinateur, quand elle est surprise par des voix de l'autre côté de la porte.
POP : Merci de me recevoir, Coach.
Veronica remet immédiatement l'ordinateur sur la page de bureau, et se cache sous le bureau au moment où la porte s'ouvre. Le coach Fry et Pop entrent.
COACH FRY : Pas de problème. Que se passe-t-il?
POP : Et bien, je voulais juste que vous sachiez que Sonoma m'a fait une offre. Je veux dire, vous savez que je suis bien ici, mais ils m'offrent une meilleure opportunité.
COACH FRY : Attends une minute. On peut trouver un arrangement. Je ferai ce qu'il faut pour que tu restes, Pop.
Leur conversation est interrompue par le bruit de l'imprimante qui a finalement fini le traitement. Les yeux de Veronica s'écarquillent.
COACH FRY : Que ? Qu'est-ce-que c'est ?
Une fenêtre s'ouvre sur laquelle on peut lire « Impression ».
COACH FRY : Qu'est-ce qui s'imprime ?
Le coach se penche sur son bureau, et Veronica décide de se montrer avant qu'elle ne soit découverte. Elle crie.
VERONICA : Oh ! Mon Dieu!
Surpris, le coach sursaute.
COACH FRY : Gah ! Mais bon Dieu qui êtes...
Veronica sort de sous le bureau en imitant une bécasse. En même temps, elle donne un coup de pied sur la prise de l'imprimante pour l'éteindre.
VERONICA : Oh, je suis, um, je suis... tellement gênée. Je... C'est une sorte de bizutage, ma confrérie m'a demandé de venir et de voler... un suspensoir. Ce n'est pas comme kidnapper un joueur. Mon Dieu ! Um, alors vous pensez que je pourrais vous en emprunter un pour une heure ou deux?
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BUREAU DU DOYEN - Le jour
Un dossier est ouvert. On le referme d'un geste brusque, révélant Veronica assise de l'autre côté du bureau du doyen.
DOYEN O'DELL : Vous collectionnez les suspensions. Vous avez maintenant le dossier disciplinaire le plus coloré de toutes les premières années. Mais à ce propos, vous me donnez le nom que je veux et j'efface votre ardoise.
VERONICA : Je vous ai dit que je ne vous donnerez pas ce nom.
DOYEN O'DELL : Et j'ai dit que je vous renverrai !
VERONICA, sur un air défiant : Et j'ai dit que je ne vous donnerai pas ce nom. C'est si dur à comprendre ?
Leur discours est écourté quand la porte du bureau du doyen est soudainement ouverte. Nish entre en premier, suivie de Fern, et d'une fille blonde, Claire.
NISH : Doyen O'Dell, je suis désolée mais je ne peux pas m'asseoir plus longtemps là-bas sans vous avoir parlé.
DOYEN O'DELL : Vraiment, nous avions justement finis.
FERN : C'est insultant. Vous nous appelez pour une réunion et vous nous forcez à attendre avec ces lourdauds ?
Les lourdauds dont Fern fait référence, Darren et Stew, entrent à leur tour dans le bureau du doyen.
DARREN : Quelqu'un a prononcé mon nom ?
CLAIRE : Oh, génial !
Darren rit. Stew lui passe devant. Veronica, toujours assise sur sa chaise, se retrouve au milieu des deux camps minoritaires en conflit.
STEW : Ooh, jolie bureau (Avec une voix comique) C'est bien d'être le doyen !
NISH : Vous nous avez fait venir ici parce que vous avez changé d'avis et que vous voulez interdire à ces idiots de publier leur chiffon misogyne ?
Stew regarde autour de lui.
STEW : Des idiots ? Où ça ? Attend, nous?
DARREN : Arrêter notre publication? Pourquoi?
CLAIRE : Parce que c'est une offense aux femmes.
STEW : Je suis désolé, est-ce-que quelqu'un a dit chiffon ?
Stew montre Nish qui se tient debout.
Veronica profite de cette accalmie pour partir, elle se lève lentement de sa chaise et sourit au doyen.
VERONICA : Je dois vraiment y aller.
DOYEN O'DELL : Vous avez deux jours, mademoiselle Mars.
Darren décide de prendre l'opportunité que représente Veronica et l'arrête.
DARREN : Hey, tu es une femme. Est-ce que cela te choque ?
Il tend à Veronica un journal enroulé. Veronica le prend et le déroule. La photo est une parodie de l'article avec les femmes aux seins nus du Hearst Free Press avec un nombre identique d'hommes sur les gradins vides, montrant leurs pectoraux, avec des barres noires pour cacher leurs « seins. » La bannière accrochée sous eux dit : « Non merci. (Sauf peut être la blonde au milieu). »
Sous la photo, le titre est "La crise du violeur du campus Jour 200" et le sous-titre "Les corédacteurs sortent leur monstre". Veronica lit la bannière à haute voix.
VERONICA : Non merci, sauf peut être la blonde au milieu. Uh, un peu, je devine...
NISH : Exact, celle du milieu. C'est Claire. (Nish se tourne vers Claire.) Claire, ils veulent te violer.
Claire secoue la tête pendant que Nish se retourne vers le doyen.
NISH : C'est un discours haineux.
Veronica commence à partir.
VERONICA : J'ai voulu dire qu'ils se prennent pour un magasine humoristique mais je ne le vois pas.
DOYEN O'DELL : Que le contenu du Lampoon soit humoristique est discutable. La liberté d'expression de Hearst ne l'est pas. Cette discussion était finie hier. Et aujourd'hui, on discute de ça.
Le doyen O'Dell attrape une photo. C'est une voiture vandalisée. Veronica, qui était en train de partir, s'arrête quand elle voit cette photo.
DOYEN O'DELL : Ma femme et moi sommes sortis la nuit dernière. Quand nous sommes revenus, notre Volvo était vandalisée, selon le mécanicien surement avec une sorte de batte. Quatre mille dollars de réparations.
FERN : On n'a pas fait ça.
STEW : Je suis d'accord c'est impossible. Où est ce que des militantes féministes trouveraient une batte de softball ?
NISH : Très drôle, espèce de porc.
DOYEN O'DELL : C'est drôle que vous utilisiez ce mot.
Le doyen montre une autre photo, montrant le capot de la voiture ce lequel est écrit le mot « porc ».
NISH : Non ! Ils nous ont piégés !
Une cacophonie commence, les deux parties criant les unes contre les autres.
VERONICA : Je dois vraiment y aller.
Elle part en fermant la porte derrière elle.
EXT - UNIVERSITE DE HEARST - Le jour
Veronica traverse la route devant un Range Rover noir, qui fait demi-tour et la klaxonne. Il avance et sa gare à côté d'elle. C'est la nouvelle voiture de Logan, un Range Rover noir.
LOGAN : Hey ! (Il saute hors de la voiture.) Alors je suis quoi? Sur une échelle de un à dix ?
Il actionne la fermeture à distance et la rejoint sur le trottoir.
VERONICA : Uh, un. Sept ? Quatre? Aide-moi en me donnant un critère?
LOGAN : Courtoisie ? (Il l'embrasse et ils marchent.)Regarde comment j'ai résisté à l'appel du butin la nuit dernière.
Veronica fait un sourire forcé. Logan reprend.
LOGAN : Quoi ?
VERONICA : Juste l'autre jour, mon père me disait que j'avais une chose pour essayer de réformer les mauvais garçons non réformables.
LOGAN : Et qu'est-ce-que ça a à voir avec moi ? Je suis réformable, bon, et un homme.
VERONICA : Dick a dit que vous aviez fait l'impasse sur le cours. Tu aurais pu venir à l'exposition d'art.
LOGAN : Attend. Dick a dit quoi?
VERONICA : Que vous aviez fait l'impasse. Tu sais, la règle des cinq minutes si le professeur ne se montre pas.
LOGAN : Oh, Dick pense que cinq minute est comme une seule. Demande à Madison Sinclair. Le professeur est venu.
VERONICA : Tu pense pouvoir me montrer tes notes ?
LOGAN : Oublie. Tu es la première fille à être déroutée par ce que dis Dick.
Logan se tourne face à elle, l'obligeant à s'arrêter.
LOGAN : Hey, alors tu es libre pour faire quelque chose ce soir ? Peut être que Noam Chomsky va lire l'annuaire de Havane quelque part.
VERONICA : Je suis bloquée au travail ce soir. Peut être que tu pourrais passer.
LOGAN : Mm-hm. Rater l'appel du butin à la bibliothèque. Peut être que je pourrais...
Ils rient. Veronica le pousse et ils continuent à marcher ensemble.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, CHAMBRE DE MAC ET PARKER - Le jour
Veronica toque à la porte mais il n'y a aucune réponse. Elle soupire et toque encore. Une étudiante passe.
VERONICA : Hey, as-tu vu Mac ?
ETUDIANTE : Uh, elle et Parker viennent juste de partir en tenue de sport. Peut être qu'elles sont allées s'entrainer.
La fille repart, quittant une Veronica un peu perplexe. Kurt et Trish arrive du coin, se tenant la main.
KURT : Hey, tu me cherche ?
VERONICA : Maintenant, oui.
Elle les rejoint et ils avancent dans le couloir.
VERONICA : Alors, grâce à l'imprimante de l'âge de pierre dans le bureau de l'entraineur, il ne semble pas que faire une nouvelle copie soit un plan valable. Pourtant, il pourrait y avoir quelque chose de vrai sur la théorie de l'entraineur parce que, pendant que j'espionnais dans son bureau, je l'ai croisé...
Ils arrivent à la chambre de Trish, elle ouvre la porte.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, CHAMBRE DE TRISH - Suite
VERONICA : Et je...
Veronica se tient derrière Trish qui s'est arrêtée en voyant quelque chose sur son lit. C'est un portrait de Trish avec un mot accroché dessus.
VERONICA : Qu'est-ce-que c'est ?
KURT : Je ne me rappelle pas t'avoir offert une peinture aussi mauvaise.
Kurt s'avance devant les filles pour prendre la peinture. Trish fait une grimace.
TRISH : C'est Larry.
KURT : Larry de l'exposition d'art ?
TRISH : Je t'ai dit qu'on était sorti ensemble l'an dernier.
KURT : Ouais, mais tu ne m'as pas dit qu'il te chassait encore.
TRISH : J'ai vraiment cru qu'il avait déménagé.
Kurt lit le mot qu'il a prit.
KURT : « Sérieusement, quitte ce macaque, tu sais que tu es toujours ma muse. » Macaque ? Je pensais qu'il m'aimait bien.
TRISH : Il... te déteste.
VERONICA : Assez pour voler le manuel de jeu ?
Kurt lève les yeux vers Veronica.
VERONICA : Tu l'avais à l'exposition d'art, pas vrai ?
INT - MARS INVESTIGATIONS - Le jour
Keith feuillette les photos du dépôt de chaussures, tout en écoutant le rapport de Weevil.
WEEVIL : Je ne pense pas que ce soit le gardien, monsieur.
Ils sont dans le bureau de Keith. Keith pose les photos et regarde Weevil de l'autre côté du bureau.
WEEVIL : Il ne semble pas être un voleur.
Weevil se lève et vient à côté de Keith assit à son bureau.
WEEVIL : Regardez, il lit des bandes dessinées. Il conduit une vieille VW. Non, c'est notre gars.
Weevil désigne une autre photo.
KEITH : Um, Eli, c'est le propriétaire.
WEEVIL : Pas lui, le camion. Le conducteur.
Keith attrape une autre photo, laquelle montre le chauffeur et le propriétaire discutant.
KEITH : J'ai lu son dossier, ce gars est là depuis des années avec un record d'irréprochabilité. Pourquoi voudrait-il...
WEEVIL : Voler des chaussures ? Il a prit une habitude, déplaisante. Vérifiez-le.
Une des photos montre le conducteur dans un coin retiré, sniffant quelque chose.
WEEVIL : Un gars rachitique, reniflant beaucoup, toujours en train de manger des sucreries. Héroïne. Ici, et là, vérifiez.
Weevil montre deux ou trois photos du chauffeur portant des boites.
KEITH : Il est en train de décharger le camion.
WEEVIL : Oui, mais, mais regardez la différence. Là, il fait un gros effort. Pas vrai ? Alors que là, il n'a pas de problème, c'est trop facile, comme...
KEITH : Comme si c'était léger.
WEEVIL : Vide.
KEITH : Eli, c'est... de l'excellent travail de détective.
Weevil rit fièrement et retourne de l'autre côté du bureau de Keith.
WEEVIL : Oui, monsieur. Je l'ai su dès que j'ai vu le gardien, je me suis dit, ce n'est pas le gars, et ensuite, j'ai jeté un œil aux photos et...
KEITH : Maintenant, as-tu déjà dormi ?
WEEVIL : Pas encore.
Keith attrape un dossier sur le bureau. Il se lève de sa chaise et s'avance, se tenant devant Weevil.
KEITH : Un couple a perdu leur fils adulte dans un accident de voiture il y a quelques années. Maintenant, ils pensent que leur petit-fils pourrait être battu par leur belle-fille. Penses-tu que tu peux aller dormir quelques heures et repartir en planque ?
WEEVIL : Je peux y aller de suite, si vous avez besoin de moi.
KEITH : J'apprécie ton empressement, mais le gamin ne quitte pas l'école avant 3h.
Weevil glousse et Keith tapote son bras.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, UNION DES ETUDIANTS - Le jour
La pièce est dégagée de toutes les peintures. Larry attrape sa peinture sur le mur. Veronica se ballade, contemplant, comme tout le monde, sérieusement les peintures. Larry la remarque.
LARRY : Qu'en penses-tu ?
Veronica s'avance.
VERONICA : Um... ça semble un peu... mmeh...
LARRY : Laisse-moi deviner. Tu es une major d'art.
VERONICA : Une amatrice intéressée. On dirait que tu as un problème de muse. Oui, comme si ta muse... n'était plus ta muse parce qu'elle t'a jeté ?
Larry jette un coup d'œil à Veronica.
VERONICA : Pour, un genre, de macaque ?
Larry retourne à son travail, et attrape la peinture sur le mur.
LARRY : Um, je ne sais pas ce que tu pense de ça, mais je suis occupé, alors...
VERONICA : Ouais, moi aussi. Donc arrêtons la plaisanterie. (Veronica rejoint Larry a une table, où le reste des peintures sont empilées.) Est-ce-que tu as volé le manuel de jeu de Kurt, Larry ?
LARRY : Il y a quelque chose que je pourrais utiliser, un manuel plein de jeux de football.
VERONICA : Peut être si ça permet à ton romantique rival d'être viré de l'équipe.
LARRY : Je vois, alors il passerait plus de temps avec Trish ? Bonne théorie. Tu es clairement un génie.
Larry commence à réunir ses peintures.
VERONICA : S'il est viré de l'équipe, il perd sa bourse, il s'en va, et Trish se retrouve seule, prête à pleurer sur ta maigre épaule éclaboussée de peinture.
LARRY : Ecoute, qui que tu sois. Je n'ai pas un esprit criminel, je suis juste un peintre.
Larry lui tend ses mains pleines de peinture.
VERONICA : Oui, bien sûr, comme l'était Hitler.
Veronica le regarde fixement, puis s'éloigne.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, CHAMBRE DE KURT - La nuit
Veronica frappe à la porte de la chambre de Kurt. Kurt ouvre la porte.
VERONICA : Laisse-moi voir ton sac à dos.
KURT : C'est...
Il est interloqué, elle passe devant lui et rentre dans la pièce. C'est une grande chambre, avec un poster au dessus du lit, sur lequel on peut lire : « Celui qui pense que gagner ne fait pas tout n'a jamais eu un entraineur de football. »
KURT : Sur ma chaise. Que se passe-t-il ?
Veronica le trouve et l'attrape.
VERONICA : J'ai juste eu une petite conversation avec notre ami Larry, très ennuyeux, au passage. Trish n'a rien perdu au change.
Veronica inspecte le contour du sac à dos.
KURT : Uh, merci. Qu'est-ce que...
VERONICA : Bien. Tout ce que touche Larry est taché de peinture à l'huile. Il a le mobile et l'opportunité. Donc tout ce dont nous avons besoin est une simple tâche sur ce sac. Allez, Larry, soit coupable s'il-te-plait.
Lors de sa recherche, elle retourne le sac vers le bas. Un petit bout de pop-corn tombe sur le sol.
VERONICA : Ooh. (Veronica et Kurt regardent ensemble le pop-corn.) Tu as dit que Pop ne pouvait pas faire parti de l'équipe de football de Hearst, pas vrai?
Kurt acquiesce. Veronica se baisse pour ramasser le pop-corn. Elle se redresse lentement, pensant à haute voix.
VERONICA : Donc, si tu perds ta bourse, il pourrait théoriquement l'intégrer ?
KURT : Non, Pop ne pourrait pas. Il est mon...
VERONICA : Alors qu'est-ce-que ça fait là ? Tu n'as jamais ouvert ton sac.
KURT : Même s'il l'a fait, c'est juste pour le détruire. Il n'y aura aucun moyen de le prouver.
Veronica hausse les épaules.
VERONICA : Alors faisons-le chanter. C'est ça la beauté du chantage. Si je l'appelle et qu'il se montre, il est coupable. J'enregistre sa confession sur une cassette, et tu le forces dans sa chute.
Kurt la regarde, sceptique.
VERONICA : S'il-te-plait. J'ai déjà fait ça un million de fois.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BIBLIOTHEQUE - La nuit
Veronica écrit un email, dont le sujet est « Je sais ce que tu as fait... »
VERONICA Voix Off : Comment les gens se faisaient du chantage avant les emails ? Il y a trente ans, je serais restée là toute la nuit, a découpé des lettres dans un magasine et mettre de la colle partout. Maintenant, il suffit juste d'un bouton
L'email est adressé à [email protected]. La partie que l'on peut lire dit « Un de tes bons amis, Kurt, si je ne me trompe pas... suggère de rendre le manuel de jeu avant que tu commences... Le plus sincèrement. » Veronica appuie sur le bouton envoyer.
VERONICA Voix Off : Et je suis prête pour la visite de mon petit-ami officiel.
Quelqu'un se racle la gorge. Veronica lève les yeux, l'air d'attendre quelque chose, avec un sourire radieux. Celui-ci se fane quand elle s'aperçoit que ce n'est pas Logan.
Quelques minutes plus tard, alors que Veronica donne les derniers livres demandés à l'étudiant.
VERONICA : Et le dernier et pas des moindre, Thorsten Veblen. Apprécie-le.
L'étudiant prend le livre et s'en va.
Le téléphone cellulaire de Veronica, pose sur le bureau d'aide, sonne. Elle retourne à son bureau, l'attrape, vérifie l'identité de l'appelant. Elle a un message de Logan. En fond sonore du message, on entend des bruits de fête.
LOGAN : Hey, c'est moi. (Veronica sourit et s'assoit au bureau pour l'écouter.) Oh, je ne pense pas que je vais pouvoir passer ce soir.
Le sourire de Veronica s'efface. Une fille cri derrière.
FILLE : Allez, fais-le ! Allez!
LOGAN : Parce qu'il semble que je devienne chanceux. Hey, je te vois demain, bébé.
Veronica n'est pas contente.
EXT - UNIVERSITE DE HEARST - La nuit
Veronica pénètre dans un des bâtiments de l'université pendant la nuit.
VERONICA Voix Off : Maintenant, j'ai un problème de conscience. Tu as un traceur de téléphone cellulaire lequel a couté à ton père des centaines de dollars. (Veronica sort le traceur de son sac et le regarde.) Tu as déjà activé la fonction GPS du téléphone de ton petit-ami, donc... (Avec un secouement de tête, elle tape le numéro.) Est-ce que ce ne serait pas gaspillé l'argent péniblement gagner par votre papa que de ne pas l'utiliser ?
Elle le retourne sur la carte. Logan E est marqué avec un gros point rouge, localisé dans un des halls de l'université.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, CHAMBRE DE MERCER HAYES - La nuit
Un mini casino est dressé dans la chambre. Dans un coin, un bookmaker prend des notes sur les courses de chevaux. D'autres activités se déroulent dans la pièce. Mercer, qui porte une veste blanche, accueille les joueurs et circule dans la pièce.
MERCER : Hey, les gars, hey. Content de vous voir les gars. Regardez bien, regardez bien.
Quelque part, une partie de Texas Hold'em Poker se joue. Mercer s'adresse à un des joueurs.
MERCER : Angela ! En voilà une veste qui attire le regard. Content de te voir.
Un gars se dépêche vers Mercer.
LE GARS : Hey, Mercer. On a besoin de quelques bouteilles.
MERCER : Merci.
Il prend un peu d'argent dans sa poche et se penche vers un des joueurs de poker.
MERCER : Jamie, on n'a plus de vodka la vodka.
Il jette l'argent sur la table.
MERCER : Tu peux t'en occuper ?
JAMIE : C'est exact.
Jamie quitte la table avec l'argent. Un des joueurs crie un "Whoo-hoo" et Mercer, en continuant son revirement, applaudit.
MERCER : Oh oh ! Voilà ce que j'aime voir ! Tout le monde passé un bon moment.
Mercer se dirige vers la table de blackjack. Il s'arrête et observe.
CROUPIER : Sortez les As.
Il sort une paire d'As.
CROUPIER : 20, 19.
Il retourne ses cartes.
CROUPIER : La banque montre un 15.
Mercer s'approche du joueur aux As. C'est Logan.
MERCER : Toi, mon ami, tu as apparemment choisi la place du cocu selon le proverbe.
CROUPIER : La banque joue. 21.
Logan boit une gorge de sa boisson en guise de consolation, avant de se tourner vers Mercer.
LOGAN : Ca, c'est ce qu'ils appellent les toilettes ces jours-ci ?
Logan lève les yeux alors que la porte s'ouvre. C'est Veronica. Ils se regardent fixement à travers la pièce.
LOGAN : Parce que maintenant, on dirait que je suis dedans.
Veronica marche vers Logan qui, en jetant finalement ses jetons, se lève de la table et se tourne face à elle.
LOGAN : Que fais-tu ici ?
VERONICA : J'allais te poser la même question. Uh, d'abord, commence par me dire où on est exactement.
Mercer s'approche, tendant sa main.
MERCER : Dans ma chambre. Mercer. Mercer Hayes.
VERONICA : Juste Veronica. (A Logan) C'est pour ça que tu m'as laissé tomber ?
MERCER (A Logan) : Tu va jouer, ou ta place...
VERONICA : C'est libre.
LOGAN : A la différence de moi, apparemment.
Logan s'approche de Veronica.
LOGAN : Veronica, ce n'est pas comme si j'avais promis... Attend. Comment tu m'as trouvé ?
VERONICA : Facile. J'ai juste suivi l'odeur nauséabonde de l'argent allant être gaspillé.
LOGAN : Alors c'était quoi ? Un mouchard ? Un traceur?
Mercer commence à devenir gêné par leur conversation.
VERONICA : Relax. J'ai juste tracé ton téléphone.
MERCER : Hey, hey, hey, hey! Pourriez-vous continuer dehors?
Une autre personne d'approche de Mercer.
ALAN, bégayant : Hey, M-M-Mercer. Tu as un tuyau sur le jeu de ce week end ?
MERCER, se moquant : J'en ai-ai-ai un.
Mercer rit.
MERCER : Tu dois détester quand les gens font ça. On va mener de 4 points.
Mercer rie de nouveau et éloigne Alan de Logan et Veronica.
MERCER : Oui. Donc, uh, si vous ne vous y opposez pas...
Il montre la montre du doigt. Veronica se tourne en se dirigeant vers celle-ci. Logan suit.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, COULOIR - Suite
Logan ferme la porte derrière eux, alors que Veronica s'arrête dans le couloir.
LOGAN : Tu sais, aussi adorable que ce soit quand tu le fais avec les criminels, le fait que tu me surveilles commence à m'énerver.
Il avance dans le couloir, Veronica essayant de le suivre à ses côtés.
VERONICA : Tu as dit que tu viendrais.
LOGAN : Peut être que je viendrais.
VERONICA : Et dans ton message, j'ai entendu des bruits de fête et je voulais savoir ce qui se passait.
LOGAN : Ouais, et pendant que j'apprécie ton intérêt, Big Brother, j'espère...
VERONICA : Wow ! Une référence à 1984. Tu l'as lu pendant ton cours d'haltérophilie ?
Logan s'arrête et lui fait face.
LOGAN : Tu sais, ton père a à moitié raison. Tu as cette chose pour les mauvais garçons, mais, bien, tu ne veux pas les changer, tu ne fais que les juger.
Logan fait un geste de la main pour l'arrêter et commence à s'éloigner. Veronica l'ignore.
VERONICA : Qu'est-ce-que ça me rappelle ? Je peux t'emprunter ta copie des 101 Remarques Menaçantes?
Logan se retourne pour lui faire face à nouveau.
LOGAN : Je n'ai que les notes de Cliff. Ecoute, je m'en vais, uh, pour mettre fin aux doutes, je vais surfer au Mexique ce week end avec Dick et Mercer. Je te faxerai les coordonnées, ça t'évitera un dépassement de forfait, et je tiens un journal de mes mauvaises pensées au cas où tu voudrais m'enfermer avec des rats quand je reviendrai. Désolé, 1984 est le seul livre que j'ai lu.
Il recule, se retourne et s'en va.
Musique : « Hold on, hold on » de Neko Case
The most tender place in my heart is for strangers
I know it's unkind, but my own blood is much too dangerous
Hanging 'round the ceiling half the time
Hanging 'round the ceiling half the time
Compared to some I've been around
But I really tried so hard
That echo chorus lied to me with its
"Hold on, hold on, hold on, hold on"
In the end I was the mean girl
Or somebody's in-between girl
Now it's the devil I love
That echo chorus lied to me with its
"Hold on, hold on, hold on, hold on"
Veronica le regarde partir.
INT - RESIDENCE DES MARS - La nuit
On entend toujours la chanson dans la chambre de Veronica. Elle est sur son lit, triste et indifférente. Keith entre dans sa chambre et se tient sur le pas de la porte. Elle lui fait un petit signe de tête.
KEITH : J'ai été viré d'un travail aujourd'hui.
VERONICA : Quoi ? Qu'est-ce-qu'il... (Veronica réalise alors.) Weevil ?
Keith avance dans la chambre.
KEITH : Je l'ai envoyé en planque l'autre nuit. Il a été bon. (Keith s'asseoit sur le lit.) Vraiment bon. Je l'ai envoyé en faire une autre la nuit dernière. Un cas d'enfant maltraité. Le fils d'un couple dont le père est mort dans un accident. Ils suspectaient leur belle-fille de battre l'enfant. Donc, ils voulaient la garde.
VERONICA : Qu'a-t-il fait ?
KEITH : Weevil a trouvé que ce n'était pas la belle-fille qui battait l'enfant, mais le nouveau petit-ami. Alors Weevil...
VERONICA : A frappé le nouveau petit-ami.
KEITH : Plusieurs fois. La belle-fille a compris ce qu'il se passait, les avocats s'en sont mêlés, les grands-parents on perdu leur chance, et j'ai perdu le boulot et la chance de protéger un enfant contre d'autres abus.
VERONICA, doucement : Oh, mon Dieu.
Veronica se relève, s'appuyant sur son coude.
VERONICA : Papa, ça ne se reproduira pas.
Keith hoche la tête tristement.
VERONICA : Il a vraiment besoin de ce travail.
KEITH : Moi aussi, chérie. Il doit partir.
Veronica soupire.
Fin de la musique : « Hold on, hold on » de Neko Case
INT - MARS INVESTIGATIONS - Le jour
Weevil est assit au bureau de Veronica. Il froisse un morceau de papier et le jette dans la corbeille. Il soupire profondément quand il entend la porte s'ouvrir et lève les yeux. C'est Veronica. Elle sourit timidement et s'approche de lui. Elle se tient devant le bureau.
WEEVIL : Alors, uh, il est furieux ?
VERONICA : En fait... Je lui ai demandé de me laisser te le dire. Il a dit... il doit te renvoyer.
Weevil s'apprêta à dire quelque chose, puis changea d'avis, acceptant les conséquences inévitables.
VERONICA : Ce n'est pas personnel. Il t'aime bien. Il a dit que tu été un bon...
WEEVIL : N'en rajoute pas, d'accord ? J'ai compris. Je m'en vais. (Il rit.) Mec ! J'ai juste... J'ai vraiment aimé ce boulot, tu sais. J'ai vraiment pensé que je me débrouillais pas mal.
VERONICA : Je suis vraiment désolée, Weevil.
WEEVIL : C'est d'accord. Ecoute, uh, tu ne connais pas quelqu'un qui embauche des ex tolards ? Parce que, uh, si je ne retrouve pas un travail dans la semaine, je retourne en taule.
VERONICA : Je pense. Vraiment, si tu peux toujours emprunter les outils de ton oncle... (Veronica sort un dossier de son sac.) Tu pourras te faire $2000 en réparant la voiture du doyen.
Elle lui donne le dossier.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BIBLIOTHEQUE - Le jour
Une copie de The Tell-Tale Heart et Other Stories de Edgar Allen Poe est posé sur le bureau.
POP : Uh, je peux les rendre ?
VERONICA : Mauvaise conscience, eh ?
POP : Non, vraiment, uh, quelqu'un m'a dit que je devais venir et les rendre.
Pop regarde autour de lui.
VERONICA : Moi. Je t'ai envoyé le message.
Veronica marche dans la bibliothèque pour remettre le livre à sa place sur l'étagère. Pop la suit.
POP : Toi. D'accord, alors il s'agit de quoi? Tu as dit que tu savais que j'avais fait quelque chose de mal.
VERONICA : Ce son dans ta tête, Pop [fort et radicalement] c'est le battement de ce cœur hideux.
Quelqu'un dans la bibliothèque fait taire Veronica. Pop la regarde comme si elle était folle.
VERONICA : Mais, sérieusement, je te donne la chance de nettoyer ton erreur. Je sais ce que tu as fait à Kurt. Il n'y a aucun sens à le nier.
Pop se tortille, et soupire profondément.
VERONICA : Bien, tu es sur la bonne voie. Maintenant, on doit juste trouver comment tu peux arranger les choses avec Kurt. Je veux dire, je suppose que tu l'as détruit, alors...
POP : Non ! Je l'ai toujours.
VERONICA, surprise : Tu l'as encore?
POP : Ouais. Uh, tu veux que je te le donne ?
VERONICA : Et bien, oui. Ca sera un bon début.
Veronica retourne au bureau d'informations. Pop la suit, tout en cherchant dans son sac. Il en sort deux ou trois feuilles de papier, froissées.
POP : Je veux dire, je pensais pas que ça irait aussi loin. C'est juste un vulgaire devoir de sociologie.
VERONICA : Attend. Alors quand tu as fouillé dans le sac de Kurt, tu as volé un devoir ?
POP : Yeah, j'étais derrière, et j'ai pensé que ce ne serait pas comme si l'un d'entre nous se ferait attraper, alors...
VERONICA : Quand tu l'as piqué, est-ce-que tu as vu un manuel de jeu dans son sac ?
POP : Ouais, ce qui est contraire au règlement, mais Kurt est cool et je voulais juste voler son devoir.
VERONICA : A quelle heure vous avez arreté de jouer à Guitar Hero cette nuit ?
POP : Je sais pas. Quand sa copine est arrive et m'a viré.
VERONICA : Trish ?
Pop acquiesce de la tête. Veronica reconsidère la situation.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, STATION DE RADIO - Le jour
Veronica se dirige d'un pas décidé vers la station de radio. Elle ouvre la porte et passe devant Piz. Il l'interpelle. Elle, un peu impatiente, se retourne et lui fait face.
PIZ : Oh, Veronica ! Devine qui vient d'avoir sa propre émission de radio. Moi. J'ai, uh, j'ai l'impression que tu as quelque chose à faire ... Tu sais, toi, aidant le petit ami de la boss.
Veronica jette un coup d'œil à Trish par-dessus son épaule, parlant à un autre étudiant.
VERONICA : Bien, c'est ne bonne chose que tu ai eu l'émission, parce que Trish ne va pas vraiment être contente.
Veronica se détourne de Piz, et va directement vers Trish.
VERONICA : Trish ! Um, est-ce-que tu as déjà parlé à Kurt ?
TRISH : Non. Que se passe-t-il ?
Veronica jette un coup d'œil aux alentours, et tire Trish dans un endroit plus isolé, dans la cabine de communication audiovisuelle.
VERONICA : Mon copain a un cours de musculation, um, j'avais rendez-vous avec lui au stade, et j'ai vu Kurt. Je crois qu'il s'est rendu.
TRISH : Qu'est-ce-qui te fait penser...
VERONICA : Le coach Fry lui faisait faire des tours de stade, hurlant comme un maniaque à propos de la perte du manuel de jeu en lui disant comment il allait courir sur les marches du stade tous les jours. Tu avais raison Trish. Ce gars en veut vraiment à Kurt.
TRISH : Mais... il ne l'a pas viré ?
VERONICA : Je dirai qu'être viré aurait été une meilleure affaire.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, CHAMBRE DE TRISH - Le jour
Veronica marche dans le couloir vers la chambre de Trish.
VERONICA Voix Off : 30 minutes. Ca devrait être bon. 30 minutes pour Trish pour retrouver la raison.
Veronica arrive à la porte. Comme la plupart des autres, Mac pour ne pas la citer, Trish a un tableau sur sa porte sur lequel sont écrit différents messages comme « Reviens bientôt3 et quelque chose d'illisible de quelqu'un nommé Kim. Veronica s'apprête a frapper mais s'arrête en entendant des sons venant de l'intérieur de la pièce.
VERONICA Voix Off : Qu'est-elle en train de faire?
Veronica frappe. Trish ouvre la porte. Veronica se penche en avant pour regarder dans la chambre.
VERONICA : Tu redécores ?
Trish regarde derrière elle. La pièce est sans dessus dessous.
TRISH : J'ai pris le manuel de jeu de Kurt.
VERONICA : Tu ne l'as pas dit.
Trish est choqué par le fait que Veronica soit déjà au courant.
TRISH : Et maintenant c'est trop tard, et si je ne le trouve pas, Kurt va continuer à être torturé.
VERONICA : Bien, la bonne nouvelle est que j'ai menti à propos de ça. Tu voulais que ton petit ami perde sa bourse juste pour, quoi, vous deux pourriez passer plus de temps ensemble ?
TRISH : Non. Je voulais qu'il arête pour ne plus le voir souffrir. Ce coach le traite comme un morceau de viande.
Trish marche au centre de la pièce. Veronica s'avance.
TRISH : Kurt... Kurt ne vit que pour son équipe. Et, et quand il s'est détruit le genou pour eux, comment ils l'ont remercié? Ils ont fait un enfer de sa vie.
VERONICA : Trish ! Tu ne peux pas tout quitter pour lui. On doit retrouver ce manuel.
TRISH : Bien ! Mais il est perdu. Et je n'ai aucune idée d'où il peut être.
Veronica prend une profonde respiration et jette un coup d'œil dans la pièce. Elle voit la peinture de Trish sur le sol, appuyée contre le lit. Elle sourit.
VERONICA : Pense à ça. On sait où elle est.
On entend un frappement sur une porte.
INT - NEPTUNE, MAISON DE LARRY - Le jour
Larry ouvre la porte à Trish, Kurt et Veronica. Kurt fait un brusque mouvement devant Trish pour saisir Larry par son tee-shirt et le pousse à reculons dans la pièce,en ne s'arrêtant pas lorsqu'il fait tomber la lampe, et Kurt fait tomber Larry sur la table basse. Gardant ses mains sur le tee-shirt de Larry, Kurt se pose sur lui.
KURT : Où est le manuel de jeu, Larry.
Kurt le retourne et tire sur son bras. Larry crie.
LARRY : Lâche moi, espèce de cinglé.
KURT : Où est le manuel de jeu, Larry ? Où est le manuel de jeu ? Tu va souffrir, Larry.
La porte d'entrée s'ouvre et se ferme derrière Veronica et Trish. C'est Alan, qui comprend ce qui est en train de se passer.
ALAN : Ce, ce, c'est sous le canapé.
Veronica se tourne et regarde Alan, surprise. Kurt lâche Larry et cherche sous le canapé. Il en sort le manuel de jeu. Le cerveau de Veronica travaille furieusement. Kurt fait face à Larry qui est maintenant debout. Il le jette sur le canapé.
KURT, à Trish : Allons y.
VERONICA : Uh, je ne pense pas que ça soit cool, vraiment.
Veronica se retourne pour faire face à Alan.
VERONICA : Je l'ai vu demander quelque chose de précis à Mercer, le gérant de la salle de jeu. Elle a l'air de l'assez bonne cote, hein ? Ton coloc' pique le manuel du nouveau petit ami macaque de son ex-petite amie, pourquoi ne pas le faire passer à l'autre équipe et laisser l'équipe de Hearst se faire battre ?
KURT : Tu a donné le manuel de jeu à l'équipe de Sonoma ?
ALAN : Larry en était aussi.
Derrière Kurt, Larry tourne les yeux.
TRISH : Personne ne saura que c'est toi, Kurt. Rend juste tes pages demain, comme tous les autres.
KURT : Et laisser l'équipe se faire botter les fesses ?
TRISH : Après ce qu'ils t'ont fait, qu'est-ce-que tu leur dois ?
KURT : Je suppose que tu ne me connais pas si bien.
Kurt passe devant Trish, poussant Alan au passage, et sort de la maison, Trish le suit. Veronica jette un dernier mauvais regard à Larry, et les suit.
EXT - NEPTUNE, UN GARAGE - Le jour
La Volvo du doyen, immatriculée TRO6506, est comme neuve, sans les fenêtres cassées, et avec une nouvelle peinture sur l'aile gauche.
VERONICA : Je ne peux pas croire que tu l'ai réparée aussi vite.
Weevil accompagne Veronica alors qu'elle marche le long des voitures.
WEEVIL : Et bien, seulement une de ces bosses était vraiment sérieuse. Les fenêtres et la peinture vont prendre encore un jour. Alors, j'ai entendu que le doyen était ton pote. Tu as vraiment fait ami-ami avec lui ?
VERONICA : Vraiment, il veut me virer.
WEEVIL : Ah, ce n'est plus ce que c'était. Je n'imaginais pas qu'il était si tendu.
VERONICA : Il déclarerait illégal des femmes portant la culotte.
Veronica devient curieuse.
VERONICA : Pourquoi tu dis ça ?
WEEVIL : Et bien, j'imaginais qu'avec la voiture cool et cette musique de voyou, ce serait un mec cool.
VERONICA : De la musique de voyou?
Weevil sort un CD de sa poche.
WEEVIL : C'était dans le poste.
Veronica le prend et le regarde. C'est un CD des Transplants. Veronica fronce les sourcils.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BUREAU DU DOYEN - Le jour
Le doyen O'Dell travaille à son bureau. Il lève les yeux sur Veronica qui entre sans frapper.
VERONICA : Ok.
Elle ferme la porte et marche vers le bureau.
VERONICA : Alors voilà le deal. Vous pouvez rester sur vos positions et me renvoyer parce que je ne vous ai pas donné le nom. Ou on peut laisser tomber tout ça, et je peux régler vos problèmes avec la Lilith House, le Lampoon et votre voiture.
DOYEN O'DELL : Donc, vous pouvez régler tous ces problèmes ?
Veronica commence à chercher dans son sac.
VERONICA : Vous êtes un grand fan des Transplants ?
DOYEN O'DELL : Je ne sais pas ce que c'est.
Veronica sort le CD.
VERONICA : C'est un groupe. Regardez, votre fils connait.
Veronica met le CD à côté de la photo de famille sur le bureau, au niveau du garçon le plus âgé avec le maquillage et un tee-shirt des Transplants.
VERONICA : J'ai aussi lu qu'ils faisaient un concert l'autre nuit. Il y est allé ?
DOYEN O'DELL : Il a 15 ans. On ne lui permet pas.
Veronica s'assoit sur la chaise devant le bureau.
VERONICA : Je pense qu'il l'a fait quand même. Je pense qu'il a pris votre voiture et est sortit, emportant son CD. Ensuite, quand il l'a cabossé, sachant que vous voudriez le tuer si vous saviez, il l'a saccagé pour faire croire que c'était les féministes. Regardez...
Veronica attrape une photo de la voiture vandalisée, toujours sur le bureau du doyen. Elle montre une bosse sur le côté gauche.
VERONICA : Cette bosse ? Trop profonde. Une batte de base-ball ne pourrait pas l'avoir fait. Et il y avait la peinture à l'intérieur. Et je parie que si vous vérifiez dans votre garage, vous trouverez de la peinture en spray qui correspond à la couleur du graffiti.
Le doyen la regarde fixement un moment.
DOYEN O'DELL : Je vois. Donc, je suppose que nous sommes quittes.
VERONICA : Vraiment, je crois que vous me devez encore quelque chose parce que j'ai fait réparer votre voiture gratuitement.
DOYEN O'DELL : Gratuitement ! Par qui ?
Veronica fouille à nouveau dans son sac et en sort un papier. Il y est écrit : « Positions disponibles ! Ces grands emplois attendent juste la bonne personne. » D'autres phrases illisibles sont écrit en dessous. Au milieu de ça, elle écrit le nom de Weevil et son numéro de téléphone.
VERONICA : Par le jeune homme travailleur et responsable que vous allez engager au poste de la maintenance. J'ai écrit son nom et son numéro la dessus. Il attend votre appel.
Veronica se tient debout, satisfaite de sa bonne journée de travail. Le doyen la regarde fixement, un air un peu choqué.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, CAFETERIA - Le jour
Mercer est dans la file d'attente pour se servir.
VERONICA : Hey, Mercer. Pense à prendre ton répulsif contre les requins.
MERCER : Uh, mon quoi ?
Il s'arrête face à elle, prenant un moment pour la reconnaitre.
MERCER : Veronica, c'est ça ?
Il observe le contenu de son plateau.
MERCER : Ooh, ne mange pas ça. Crois-moi. Et, uh, tu disais à propos des requins ?
Mercer tend la monnaie pour payer son repas.
VERONICA : Uh, prends-en garde. Dans l'eau ? Vous allez faire du surf, n'est-ce-pas ?
Mercer regarde Veronica, énigmatique.
VERONICA : Au Maxique ?
Mercer rit.
MERCER : Oh, bien sûr, au Mexique. Ouais, personne n'a parlé de faire du surf, mais, um, je te ramènerais une piñata.
Mercer quitte Veronica, suspicieuse.
EXT - UNIVERSITE DE HEARST - Le jour
Le Range Rover de Logan est garé sur le bord de la route. Veronica jette un rapide coup d'œil avant de se diriger vers la porte conducteur.
Veronica Voix Off : Maintenant, les gens diraient peut être qu'ils n'installeraient jamais de mouchard dans la voiture d'un proche, mais je pense que c'est juste parce qu'ils ne savent pas comment faire.
Après avoir ouvert la porte, Veronica installe la bête sous la colonne de direction.
INT - UNIVERSITE DE HEARST - Le jour
Veronica interpelle Trish dans le couloir. A la vue des vêtements de Veronica, il s'agit du lendemain.
VERONICA : Hey, Trish, um, est ce que Kurt a parlé à...
TRISH : Kurt est parti. Il a mis ses affaires dans sa voiture et est retourné au Kansas. Ils lui ont retiré sa bourse.
VERONICA : Donc il a avoué avoir volé le manuel de jeu ?
Trish secoue la tête.
TRISH : Il a dit qu'il devait ça à ses coéquipiers. Je ne comprends pas les garçons. Ou le football.
VERONICA, compatissante : Moi non plus. Mais, hey, si tous les gars comme Kurt sont comme ça, alors ils ne sont peut être pas tous mauvais. Je suppose.
Veronica continue de marcher avant de s'arrêter et de faire face à Trish.
VERONICA : Alors, vous avez rompu ?
TRISH : Il dit qu'il a besoin de temps pour réfléchir. Tu sais, j'aurais tout fait pour lui. Il a juste... il a dit qu'il savait que je croyais bien faire.
Elle hausse les épaules.
TRISH : Il ne peut pas me pardonner ce que j'ai fait. Je pense que je l'ai trahi, Veronica. J'ai été folle un instant, et ça m'a couté le gars que j'aime.
Veronica ne répond pas. Trish soupire, et continue à marcher.
EXT - UNIVERSITE DE HEARST - Le jour
Veronica retourne rapidement au Land Rover, maintenant garé dans un parking. Veronica le regarde de loin, puis ouvre la voiture.
VERONICA Voix Off : Donc ce sera ça ma défense. Un petit moment de folie. Parce que quand on y pense, personne ne veut savoir ce qu'une bande de mecs peuvent faire entre eux à Mexico.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BUREAU DU DOYEN - Le jour
Le doyen O'Dell est au téléphone.
DOYEN O'DELL : Donc on va oublier cette affaire pour le moment.
Il écoute un moment.
DOYEN O'DELL : Oui. Au revoir.
Il raccroche.
DOYEN O'DELL : La paix dans notre temps.
Il retourne aux papiers sur son bureau. Il est distrait par un bruit vrombissant au dessus de sa tête. Il lève les yeux. L'air conditionné fonctionne. Il prend un air incrédule. Weevil passe la tête par la porte.
WEEVIL : C'est mieux ?
DOYEN O'DELL : Beaucoup mieux.
Weevil fait un signe de tête et referme la porte. Il s'arrête et jette un coup d'œil par la vitre. Il sourit.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BIBLIOTHEQUE - La nuit
KRFF 88.3 émissions sur le web, c'est ce qui est en haut de l'écran de Veronica.
VERONICA Voix Off : Si les huit e-mails de rappel que j'ai reçu sont corrects, c'est le moment de la première émission de radio de Piz.
Veronica met ses écouteurs pour écouter.
PRESENTATEUR RADIO : Et enfin, félicitation à notre équipe de football qui a écrasé Sonoma cette après midi au score de 24-17. Et restez maintenant à l'écoute de « But We Were Just Talking. »
La musique de l'émission de Piz commence. En entendant, Veronica sourit.
VERONICA Voix Off : Il semblerait que Larry et son camarade de chambre bégayant soient des artistes fauchés maintenant.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, STATION RADIO - Suite
Piz prend la place centrale de la cabine de radio. De chaque côté de lui sont assis Nish et Fern de la Lilith House, et Darren et Stew du Lampoon.
PIZ : Notre émission d'inauguration est consacré à mon amendement personnel préféré : règle numéro un : la liberté d'expression. Nos invités : les têtes de Lilith House et les rédacteurs en chef du Lampoon.
Piz regarde un groupe, puis l'autre, mais eux se contentent de se regarder méchamment. Il y a une longue période de silence glacial.
PIZ : On peut vraiment entendre vos sourires. D'accord, tirons à pile ou face qui va commencer.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BIBLIOTHEQUE - Suite
Veronica continue d'écouter dans la bibliothèque déserte.
PIZ, à la radio : Et c'est la tête d'un patriarche blanc propriétaire d'esclaves, ce qui signifie que nous commencerons avec ces messieurs.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, SATION RADIO - Suite
DARREN : Le problème est simple. Les féministes ne sont pas drôles.
NISH : Dois-je attendre le roulement de tambour, ou puis-je répondre ?
DARREN : Peux-tu dire roulement de tambour à la radio ?
NISH : S'il te plait. Si je dis que M. Hartman ici est un idiot, c'est une chose, mais je dis qu'il est un idiot et devrait être pendu et battu à mort. C'est différent ? Je veux dire, les mots importent-ils plus ?
PIZ : Elle marque un point. Qu'est ce que vous en pensez ? Cela peut ne pas être le discours dangereux d'une invitation à l'incendie, mais cela, il est...
Le portable de Fern vibre et elle regarde l'écran. Elle a reçu un message de Sara M. Le message est « Claire a été violée. » Piz se tait quand il voit Fern.
FERN : Vous êtes des batards.
Fern pointe un doigt accusateur vers le rédacteur en chef du Lampoon et le répète.
FERN : VOUS ETES DES BATARDS.
Nish essaie de la calmer pendant que Piz coupe momentanément l'émission pour passer une annonce pour le don du sang.
PIZ : Uh, on est de retour bientôt.
Fern continue de défier les rédacteurs.
FERN : Vous avez dit que vous le feriez et vous l'avez fait. C'était Claire.
Nish est horrifié.
FERN : Ils ont violé Claire.
Fern imite des guillemets.
FERN : La blonde du milieu. Vous êtes content ? Vous êtes content maintenant ?
Darren et Stew sont dans leurs fauteuils, malheureux et inconfortables.
INT - UNIVERSITE DE HEARST, BIBLIOTHEQUE - Suite
Veronica écoute toujours la pub du don de sang, le front plissé.
ETUDIANT : Salut.
Un jeune garçon arrive au bureau d'aide. Veronica retire ses écouteurs.
ETUDIANT : Je suis à la recherché de Jack London et l'empoisonnement au mercure.
VERONICA : Um, troisième étage, aile 9.
Le garçon part pour le troisième étage. Veronica est dans ses pensées profonde, et remet lentement son casque.
LOGAN, pas à l'écran : Est-ce que c'est le bureau d'aide ?
Musique : « Fidelity » de Regina Spektor
Veronica est étonnée de la voir. Logan se penche sur le bureau alors que Veronica se lève.
LOGAN : Parce que j'ai besoin d'aide.
VERONICA : Laisse moi deviner. Tu a une petite amie pathologiquement suspicieuse, et tu espères que peut être il existe un manuel d'explication ?
LOGAN : Non, je cherche plus quelque chose comme, uh... qu'est ce que tu a dis après pathologiquement ?
Les émotions de Veronica font surface, ses yeux brillent.
VERONICA : Je suis désolée, Logan.
Logan est surpris d'entendre des excuses et semble apprécier ce que ça lui en coute.
VERONICA : J'ai passé mes années formatrices en regardant les gens pendant qu'ils se mentaient et trichaient et se sont trahis, alors tu comprends, accorder ma confiance... cela ne vient pas naturellement, mais j'essaie de ne pas céder à ma nature, je jure.
Elle soupire et baisse la tête.
VERONICA, doucement : Alors voilà.
Elle lève les yeux de nouveau.
VERONICA : Je croyais que tu étais au Mexique.
LOGAN : Ouais, nous les mauvais garçons aimons habituellement le Mexique, mais, uh...
Il sourit à moitié en grimaçant, avant de prendre un air sérieux.
LOGAN : Je me sentais un peu réformé.
Il sourit.
LOGAN : Je n'ai jamais pensé que Mercer surfait. Et je me suis toujours senti mal avec des ânes.
Veronica avale sa salive et sourit.
LOGAN : Tu es libre ce week-end ? Il y a un festival de cinéma. Des films étrangers incompréhensibles de plus de trois heures.
Logan remue ses sourcils. Veronica fait face, montrant ses sentiments pour lui et elle fait à peine un signe de tête. Ils sont interrompus par un autre étudiant.
ETUDIANT : Est-ce que c'est le bureau d'aide ?
En ne quittant pas Logan des yeux, Veronica attrape le panneau indiquant que le bureau d'aide est fermé. Elle le place devant l'étudiant. Logan se retourne vers elle, excité. Veronica est maintenant radieuse.
VERONICA : Ca m'intéresse. Mais vous trouverez ce livre...
Elle attrape sa main et y reste accrochée en passant de l'autre côté du bureau. Elle passe, attrape son autre main derrière elle. Elle le tire vers l'escalier, alors que l'étudiant les regarde.
VERONICA : Je pense qu'il est dans l'obscurité, au dernier étage solitaire.
Veronica ne peut attendre. Elle met son bras autour de son épaule et commence à l'embrasser alors qu'ils montent les marches. Ils s'embrassent et grimpent les escaliers en même temps. Ils se séparent pour se regarder fixement dans les yeux et s'embrassent de nouveau. Alors qu'ils montent lentement, Veronica pose sa tête sur l'épaule de Logan.
FIN
Producteur exécutif : Rob Thomas
Ecrit par tanusha