VERONICA MARS 1.10 - AN ECHOLLS FAMILY CHRISTMAS
Veronica (voix off): Précédemment dans Veronica Mars
Keith, puis Veronica, debouts au-dessus du corps de Lilly (extrait du pilot)
Veronica (voix off) : Cela fait un an que ma meilleure amie Lilly Kane a été assassinée.
Keith interrogeant Jake (extrait de l’épisode 1.02 Credit where credit’s due, mais avec un nouveau son).
Veronica (voix off) : Papa a dit à Jake Kane, l’homme le plus puissant en ville, qu’il était sûr que d’une manière ou d’une autre, il était impliqué dans le meurtre de sa propre fille.
Veronica et Duncan, s’embrassant en parcourant le hall du lycée (extraits du pilot)
Veronica (voix off) : Duncan Kane. C’était mon petit ami.
Logan, se moquant de Veronica en s’asseyant sur les genoux de Duncan (extraits du même épisode)
Veronica (voix off) : Et n’oublions pas Logan Echolls. Son père se fait vingt millions par film.
Aaron entourant Logan de son bras (extraits de l’épisode 1.06 Return of the Kane)
Aaron : Souris Logan. N’oublie pas que ce sont ces gens qui paient tout ça, hein ?
Weevil et Logan, face à face à la Dog Beach (extraits du 1.02 Credit where credit’s due).
Weevil : Qu’est-ce que tu penses foutre sur notre plage ?
Logan : Je suis supposé m’excuser ? Je suis supposé chier dans mon froc, Weevil ?
Weevil : Peut-être.
Logan : Regarde autour de toi, mec. Ce ne sera pas quinze contre quatre, ce soir.
Un des milliardaires : C’est vrai.
Veronica devant le coffre fort de Lianne (extrait de 1.05 You think you know somebody)
Veronica (voix off) : Tout ce temps, je pensais que Maman était partie parce qu’elle ne pouvait pas supporter de tout perdre. Peut-être qu’elle ne pouvait tout simplement pas supporter de me perdre, moi.
Plan sur Wiedman, quittant son domicile suivi par Veronica jusqu’aux logiciles Kane. Elle le surveille à partir de sa voiture (extrait de l’épisode 1.09 Drinking the Kool-Aid)
Veronica (voix off): Clarence Wiedman. L’homme qui a pris des photos de surveillance de moi. Celles avec ma tête encerclée d’une cible.
Wiedman : Vous êtes sur le répondeur de Clarence Wiedman, chef de sécurité des logiciles Kane.
Veronica (voix off) : Ca y est. Je sais qui est celui qui a terrorisé Maman au point de la faire fuir de Neptune. Son ancien amant, la bête noire de Papa, Jake Kane.
Fin du récapitulatif. La scène s’ouvre sur l’appartement des Mars. Backup est sur le canapé, en train de regarder The year without a Santa Claus à la télévision. Veronica et Keith décorent un petit sapin de Noël.
TV : C’est d’accord, tu feras en sorte qu’il neige ?
TV : Bien sûr. Mais n’aie pas trop d’espoirs. Tu n’obtiendras rien avec ça.
TV : Nous devrons essayer.
Veronica sort les décorations d’une petite boite au-dessus de la télévision.
Veronica : L’inconvénient d’être enfant unique ? Tu sais que toutes les horribles décorations faites main sont les tiennes. Oooh ! C’est inquiétant.
Elle sort une tête de renne faite de trois bâtons d’esquimaux et se tourne vers Kaith et le sapin.
Keith : Wouah wouah wouah ! Tu dois mettre d’autres décorations des Padres là-bas.
Keith cherche dans une autre boîte et tend une décoration à Veronica. Celle-ci le regarde, sceptique.
Keith : Quoi ? Il devrait y en avoir de partout.
Veronica : Tu sais, certaines personnes pensent que Noël célèbre la naissance du Christ, pas le Baseball.
Keith : Eh bien ! Nous avons tous le droit d’avoir notre propre religion, Veronica.
Veronica : Au fait ! qu’est-ce que tu veux pour Noël ?
Keith : Ton amour et ton respect.
Veronica : Sérieusement, si tu pouvais avoir une chose, pour Noël, n’importe quoi ?
Keith : Je veux que tu économises ton argent.
Veronica semble déçue, mais l’attention de Keith se porte sur la musique venant de la télé.
Keith : Oh ! oh! oh! oh! C’est notre passage préféré.
Les personnages de la télé entonnent la chanson Heat mis. Keith saisit la télécommande pour augmenter le volume et passe son bras autour de sa fille, qui éclate de rire.
La chanson: I’m Mr Green Christmas, I’m Mr Sun…
La scène s’ouvre maintenant sur Weevil, assis à une table de poker, pas très heureux d’être écouté par un Duncan éméché chantant la même chanson, surtout quand celui-ci caresse son crâne chauve. Weevil tape sur sa main pour le chasser, et Duncan se tourne vers le joueur d’à côté, Connor, posant une main sur son épaule. Connor se montre plus indulgent. Logan regarde son ami, un large sourire sur son visage alors que Duncan, une bouteille de whiskey en main, se dirige à sa place à la table.
Duncan (chantant) : … I’m Mr Heat Blister, I’m Mister 101. They call me Heat Miser Whatever I touch starts to melt in-
Comme Duncan boit une nouvelle gorge de la bouteille, Logan la met hors de sa portée. Il pose la bouteille sans ménagement sous la table et porte un grand cigare encore éteint à ses lèvres.
Logan : Tu commences à chanter, tu arrêtes de boire.
Duncan : Oooh…
Duncan s’effondre sur sa chaise, désolé pour lui-même. Le dernier membre de la partie de poker, Sean, regarde impassiblement.
Weevil : Tu sais, tu sembles presque à l’aise avec ce truc dans ta bouche.
Logan, caressant son cigare : Savore Cubano. Vous autres, vous savez les rouler comme personne dans ce milieu.
Les autres rient et Logan remet le cigare dans sa bouche. Logan mise.
Logan : Cinq cents.
Weevil : Je suis.
Duncan gémit alors qu’il s’allonge de tout son long sur la table pour atteindre les noisettes. Il remarque que Sean boit une bière dans une bouteille à moitié vide.
Duncan : Sean, est-ce que ce breuvage de ghetto n’est pas indigne de toi ?
Sean : C’est le nouveau moi.
Connor : Mec ! T’étais où quand je jouais le métrosexuel dans Lonely Season ?
Sean : J’étais au lycée, pas en train d’être payé un quart de million de dollars pour baiser Selma Blair, Connor.
Logan : Ne viens pas pleurer maintenant.
Logan pousse tous ses jetons dans le pot.
Duncan : Ooo-hoo
Logan : Je mise tout
Il regarde Weevil, en attente. Weevil suit.
Weevil : Bouh ouh !
Logan donne un coup de poing sur la table, triomphalement.
Sean : Ouais !
Logans : Ouaiiis !
Weevil étale son jeu.
Logan : Oh mince !
Elles ne sont pas aussi bonnes que celles de Logan. Logan est très content de lui.
Logan : Alors voyons voir. Il reste 42 cartes et je peux gagner avec quarante d’entre elles. Je peux gagner avec un as. Je peux gagner avec un valet. Est-ce que ce sera le 10 et j’aurai une suite ? Ou est-ce que je vais ne faire qu’une bouchée de toi avec mon valet ? J’en ai des fourmis dans les doigts…
Weevil : Tire ta carte !
Logan : OK. (chantant) But the river’s gonna get ya
Logan: Boom.
Les autres à la table rient lorsqu’ils voient le deux de Coeur, l’une des deux cartes qui pouvaient empêcher Logan de gagner. Weevil sourit, goguenard, et le cigare de Logan tombe de sa bouche.
Duncan : Je ne peux pas croire qu’il t’ait battu avec une paire de deux.
Weevil : Je veux mes cinq milles dollars maintenant.
Logan : Sean, la caisse, que je puisse payer le garçon de piscine.
Sean pousse une boite en bois à côté de Logan. Celui-ci l’ouvre, mais la boîte est vide.
Weevil : Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Vous, les gars, vous ne m’aurez pas comme ça.
Logan : Weevil, je n’ai accusé personne. Où est l’argent ? Les mecs, où est l’argent ?
Weevil (crie) : Où est-il ?
Logan : Les gars, où est l’argent ?
Sean : Il n’est pas tombé ?
Connor : Comment aurait-il pu ?
Weevil : Peut-être qu’il n’a jamais été dedans, hein ?
Logan : Tu sais, j’ai fait les rouleaux, puis je les ai mis dans la boite. Vous m’avez tous vu faire.
Weevil : Bien ! Je ne partirai pas d’ici sans mon argent. Maintenant… Est-ce que je dois vous fouiller de haut en bas et vous secouer ?
Les autres joueurs semblent mal à l’aise. Plan sur Logan et Duncan, portant le même caleçon avec un renne, et rien d’autre. Sean et Connor ne portent plus aucun vêtement non plus. Lorsque Sean passe devant Logan et Duncan, il remarque leurs boxers.
Sean : Vous vous êtes concertés ?
Weevil, dos au groupe, retire un œuf de Faberge d’une bibliothèque et le met dans sa poche. Il se tourne vers les autres qui sont maintenant alignés en sous vêtements. Logan a encore le cigare dans sa bouche.
Weevil : Ce n’est pas fini. Je vais récupérer mille dollars sur chacun d’entre vous, d’une manière ou d’une autre.
Weevil atteint la porte coulissante du bungalow des Echolls, se retourne pour regarder le groupe à moitié nu.
Weevil : Vous avez choisi le mauvais gars à arnaquer.
Weevil part. Sean s’effondre sur l’une des chaises.
Sean : C’était la pire partie de strip-poker.
Générique. Veronica et Wallace sortent du bureau de l’administration et marchent dans le couloir.
Veronica : Regarde ça !
Wallace : Tu sais que c’est pour un camp de baseball, pas vrai ? Ce n’est pas un catalogue porno.
Veronica : Ils ont un magasine porno ?
Wallace : Un séjour d’une semaine au camp des Padres sur le site de leur premier entraînement.
Veronica : C’est le parfait cadeau de noël pour mon père.
Wallace : Dans un monde où tu as les moyens d’y mettre trois milles dollars.
Ils s’arrêtent au milieu du couloir.
Veronica : Oh ! J’en ai marre de ne pas avoir d’argent.
Wallace lui caresse gentiment la joue avec sa main.
Veronica : Je serais la meilleure des riches. Sérieusement. Je serais le parfait mélange entre la frivolité et la sensibilité. L’argent est gâché avec les riches.
Duncan fait irruption entre eux, fonçant sur Weevil.
Duncan (en colère) : Je veux mon ordinateur portable, tout de suite !
Weevil : Ca fait quoi, de vouloi ?
Duncan (l’attrapant par le col) : Je ne t’ai pas entubé.
Mauvaise idée, comme le confirme l’intervention de quatre motards, et Duncan est soulevé de terre et adossé contre les casiers.
Duncan : Je n’ai pas pris ton argent.
Weevil : Quelqu’un l’a fait.
Veronica s’avance doucement pour voir ce qu’il se passe.
Duncan (hors champ de caméra) : Bien ! Ce n’était pas moi !
Weevil : Laissez-le partir !
Un des motards : Dégage !
Weevil et sa bande s’éloignent, laissant un Duncan furieux. Veronica s’approche.
Veronica : Quelqu’un a volé ton portable ?
Duncan : Il y a eu une partie de poker, la nuit dernière, chez Logan. Weevil a gagné cinq milles dollars et quelqu’un a volé l’argent. Voilà comment il se dédommage.
Veronica : Tu te couches avec les chiens, tu attrapes des puces !
Duncan : Ce n’est pas moi qui l’ai invité.
Veronica : Je ne parlais pas de Weevil.
Veronica s’éloigne, mais Duncan la rattrape.
Duncan : Hé ! Ca peut te concerner.
Veronica : Je ne vois pas comment.
Duncan : Je tiens un journal sur mon ordinateur depuis… voyons… les trois dernières années. Et il y a eu un certain moment où tu en étais un peu comme la vedette.
Veronica (plus par espoir que dans une réelle attente) : Une vedette que tu as intelligemment désignée sous un pseudo ?
Duncan : Disons juste que… Que j’étais prolifique.
Duncan part et Veronica le suit du regard, contrariée.
Veronica (voix off) : Il y a un million de choses que Duncan a pu écrire à propos de moi, et je préfèrerai m’empaler sur un pieux rouillé plutôt que quelqu’un ne les lise. Je dois lui ramener son ordinateur.
Plan sur une salle de classe sombre. Weevil et ses potes y sont tous assis sur le sol et jouent aux cartes. Veronica entre, ce que semblaient avoir prévu les motards. Veronica penche sa tête sur le côté.
Veronica : Coucou !
Weevil rit.
Weevil : Tu vois, tu arrives avec ce mouvement de tête. Tu sais, tu penses que tu es géniale, mais quand tu as besoin de quelque chose, tu fais juste [il penche sa tête sur le côté, à la Veronica] : « Coucou »
Veronica : Estime-toi heureux que je ne jette pas mes cheveux en arrière. Tu serais tout à moi.
Weevil : Alors ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Veronica : Tu peux éviter d’être arrêté pour avoir piqué des affaires aux riches en me laissant m’occuper de cette partie de poker.
Weevil rit tout bas.
Veronica : Sérieusement, pourquoi prendre des risques ? Rends son portable à Duncan et laisse-moi m’occuper de ça.
Weevil : S’il te plaît, Veronica, tu pourrais le faire? Protège-moi des grands méchants riches mal habillés.
Veronica : J’essaie juste d’aider.
Weevil : Dans quel autre univers apparaît-il que j’aie besoin d’aide, hein ?
Veronica agite sa main de manière à dire « Oublie ça » et s’apprête à partir.
Weevil : Ben sûr, si je récupère mes cinq milles, certains de ces gars arrêteront de perdre leurs affaires.
Veronica : Pourquoi étais-tu seulement là-bas ?
Weevil [se levant] : J’ai entendu dire que ces idiots allaient jouer une partie de cartes à cinq milles dollars : j’étais donc intéressé.
Flashback. Logan est agenouillé près de son casier, ses livres sur le sol. Un pied se pose sur ses livres. La caméra fait un plan sur Logan au moment où il regarde qui c’est. Il soupire.
Logan : Si tu me demandes de t’accompagner au bal de promo, la réponse est toujours non.
Il s’agit du pied de Weevil, qui lui apparaît indistinctement.
Weevil : J’ai entendu dire qu’il y avait une partie de cartes chez toi. J’aimerais en être.
Logan (se relevant et lui faisant face) : Ah oui ? Je n’en doute pas, mais tu ne peux pas.
Weevil : Mille dollars de mise, pas vrai ?
Logan secoue la tête et s’éloigne.
Weevil : J’ai l’argent, alors c’est quoi, le problème ?
Logan s’arrête et se retourne, pour lui faire face.
Logan : Ecoute ! j’ai seulement peur que la valeur de ma maison ne dégringole si quelqu’un te voit chez moi sans un ramasseur de feuilles ou un nécessaire pour frauder les cartes de crédit.
Weevil : Tu es inquiet ? Je suis celui qui va franchir le grillage par mes propres moyens. Qu’est-ce qui se passera si je vous rentre dedans, les petits blancs, hein, dans une rue propre et bien éclairée ? Je m’ennuierais à mort.
Logan : Pas de problème. C’est mille dollars en dix billets de cent.
Weevil sourit et se tourne pour partir.
Logan : On ne prend pas les coupons alimentaires.
Weevil [à la manière des surfeurs] : Aïe ! Touché !
Fin du flashback.
Weevil : Il pensait que j’étais juste un stupide Mexicain à qui il pouvait piquer le fric.
Veronica : Qui soupçonnes-tu ? Est-ce Logan ?
Weevil : Eh bien ! je tiens pour un fait que personne n’a quitté la maison avec l’argent. Il aurait pu le cacher n’importe où et il en a eu l’opportunité.
Flashback sur la partie de poker. Logan jette les cartes, par dépit. A Little Bit More est jouée en fond sonore, de Tony C and the Truth. Connor rejoint la table.
Chanson: That's lovely
I thought she was a nasty girl, and I was right
She's tying cherries up in knots with her tongue
I said I wish I may, I wish I might
Break me off a little some
Body left the lights on at the Motel 6
Baby came complete with a whole bag of tricks
Brought the cuffs, but she left the key
Showed me shit I ain't never even seen
I did it one time and I liked it
So I did it two times got addicted
Had to do it three times couldn't help it
And the number four time was the best
She showed me how it was supposed to go
Now give me a little bit more
Just a little bit more
Connor : Sean a encore gagné ?
Logan : Eh bien ! Tu loupes beaucoup de choses quand tu vas à la salle de bains toutes les cinq secondes.
Sean : Le pourboire pour le type qui lave ma Jaguar.
Duncan : Mec ! Tu n’as même pas le permis.
Logan : Mec ! Pourquoi aurait-il besoin d’un permis alors qu’il a un [il fait le geste de friser sa moustache] chauffeur ?
Sean : Est-ce que ça peut être considéré comme un embarras de riches, si je ne suis pas embarrassé ? Vous y avez réfléchi ?
Le visage de Weevil montre clairement qu’il pense que Sean est un abruti. Sean fixe quelque chose à l’extérieur.
Sean : Poule en chaleur, bordure de piscine, bikini.
Duncan : Yaouh !
Tout le monde se dirige vers la porte-fenêtre et regarde, sauf Logan quelque peu abattu.
Connor : Mec ! C’est elle, ta mère ?
La piscine est éclairée par le bas et brille dans l’obscurité. Lynn se tient entre la lumière de la piscine, et celle de la maison. Elle est en bikini, penchée pour tester la température de l’eau.
Sean [hors champ de caméra] : Pour toi, Madame Echolls.
Sean boit pendant que Duncan, son nez écrasé contre la vitre, ce qui le fait ressembler à un groin, approuve, complètement saoûl.
Logan [Hors champ de caméra] : Et vous allez tous rôtir en enfer.
Lynn s’assied au bord de la piscine et s’étire.
Weevil [Hors champ de caméra] : J’irai à l’église tous les jours pour pouvoir toucher chaque nuit son corps si mince.
Sean et Duncan continue de regarder Lynn.
Sean : S’il te plaît, saute du plongeoir, s’il te plaît, saute du plongeoir.
C’est ce qu’elle fait.
Sean [Hors champ de caméra] : Oh mon Dieu ! J’aime ta mère.
Les trois autres garçons font des bruits de contentement similaires. Weevil regarde derrière lui et voit Logan, qui connaît parfaitement ce genre de situation. Weevil est assez gentil pour paraître un peu chagrin. Retour au moment présent, alors que Veronica et Weevil marchent dans le hall
Veronica : Duncan était à la fenêtre ?
Weevil : Tout le monde sauf Logan y était.
Veronica : Tu en es sûr ?
Weevil : Je ne prenais pas de notes, mais ouais. L’argent était dans cette maison, quelque part. J’aurais mis la pièce à sac si je n’avais pas pensé qu’ils appelleraient les flics.
Weevil s’éloigne. Plan sur Mars Investigations. Des jambes avec des chaussures à talons entrent. Keith lève les yeux de son bureau en entendant le claquement de hauts talons. Lynn Echolls apparaît dans l’encadrement de porte.
Lynn : Je n’ai pas de rendez-vous. J’espérais que vous seriez disponible.
Keith : Je le suis. Pour vous, c’est évident.
Keith, s’étant levé, fait le tour du bureau et avance une chaise devant le bureau.
Keith : Comment allez-vous, Lynn ?
Lynn [s’asseayant] : Honnêtement, je… euh… je panique un peu. Mon mari reçoit des lettres inquiétantes de fans. C’est un bel homme et les gens deviennent obsédés.
Keith [s’asseyant sur son bureau, en face d’elle] : Tout le monde à sa croix à porter, hein ?
Lynn : Mais l’une d’elle est différente. Je l’ai trouvée à notre table de petit déjeuner, chez nous.
Lynn tend la lettre à Keith, qui la lit à haute voix.
Keith : Escroc, escroc, mangeur de courge, il a eu une femme, et il n’a pas pu la garder.
Lynn : Vous pouvez la trouver et la tenir loin de nous ? Je veux dire… Il me semble clair qu’elle est cinglée.
Keith : Pas forcément « elle ». Vous gardez toutes les lettres de menaces ?
Lynn : J’essaie. Aaron les jette, mais je pensais qu’on pourrait en avoir besoin.
Keith : J’aimerais les voir, si je peux. Juste pour savoir si celle-ci est la première. Je peux passer cet après-midi ?
Lynn se lève et commence à partir, mais elle se retourne et fait face à Keith.
Lynn : Parfait. Il va sans dire que c’est sous couvert de discrétion.
Keith : Bien sûr.
Lynn : Ca faisait longtemps, Keith.
Keith : Eh bien nos enfants ne traînent plus ensemble.
Lynn : Logan a connu des moments difficiles, avec la mort de Lilly.
Keith : C’est compréhensible, mais Veronica a connu les mêmes.
Ils se font un signe de tête qui montre qu’ils se sont compris. Plan sur la pièce de journalisme, sombre, où Duncan se penche sur des épreuves qu’il présente à une source lumineuse. Veronica se penche juste à côté de lui.
Veronica : Bonne nouvelle ? Je suis peut-être capable de te rendre ton portable.
Duncan : Alors, qu’est-ce que c’est ? Un peu comme une nouvelle affaire ?
Veronica : Ouais ! Comme l’affaire d’un gars trop fainéant pour écrire à la main son journal, comme toutes les personnes normales.
Duncan rit. Veronica ne bouge pas.
Veronica : Alors, des détails à me donner ?
Duncan : Tu es sérieuse.
Veronica : N’étais-tu pas quand même un peu surpris que Weevil soit là ?
Duncan : En fait, si, je l’étais.
Flashback sur la partie de poker. Duncan arrive alors que Logan compte la monnaie.
Duncan : Je veux juste que vous le sachiez. Je me sens en veine.
Connor : Quoi de neuf, mon pote ?
Connor et lui se serrent la main. Duncan est surpris lorsqu’il regarde qui est à la table.
Duncan : Salut. [tendant sa part à Logan] Tu n’es pas Chester.
Weevil ne répond pas. Duncan s’assied dans la chaise à côté de Logan, qui en fait autant.
Logan : Hey ! Ne t’inquiète pas, d’accord ! Il n’y a vraiment pas moyen que je laisse Weevil sortir d’ici avec notre argent.
Logan prend un chocolat et en offre un à Duncan. Duncan accepte et ouvre sa bouche pour le recevoir. Logan le coince dans sa propre bouche et Duncan casse son coup et rit de la blague. Logan scotche les rouleaux de monnaie les tient de manière à ce que tout le monde les voit, et les place dans la boîte de jetons vide. Retour au présent.
Veronica : Tu penses que Logan a invité Weevil pour lui voler son argent.
Duncan : L’inviter pour lui voler son argeent ? Non.
Veronica : Mais ?
Duncan [hésitant] : Rien.
Plan sur la table des riches. Sean, Duncan et quelques autres s’assoient pendant que Logan et quelques autres restent debout. Ils mangent chinois et ils ont des baguettes.
Sean : C’est ce qu’il a décidé de voler ? Qu’est-ce qu’il va faire avec un œuf de Fabergé ?
Logan : En deux mots : Huevos. Rancheros [Les œufs du ranchers].
Tout le monde rit, admiratif, sauf Duncan.
Logan : Eh oui ! C’est comme ça que je suis récompensé pour essayer d’être sympa.
Logan se glisse à côté de Duncan qui semble en colère.
Duncan : C’est comme ça ?
Duncan se lève brusquement de table, à la consternation de Logan. Il le suit.
Logan : Tu as quelque chose à me dire, tu le dis.
Duncan : Est-ce que c’est toi qui a pris l’argent ?
Logan ne nie pas et Duncan part devient plus furieux encore. Logan le suit à nouveau.
Logan : Tu avais tellement bu, si c’était Kris Kringle qui avait pris l’argent, tu ne l’aurais même pas su.
Duncan : Quand es-tu devenu comme ça ? C’est comme si tu étais passé du côté obscur, petit à petit, si doucement que je n’ai pas remarqué quand tu t’es transformé en crétin influençable.
Logan : Alors je suis un crétin ?
Duncan : Ouais, et j’en ai par-dessus la tête.
Duncan le plante là. Logan l’appelle.
Logan : Alors quoi, on se sépare maintenant, c’est ça ? Hein ? Tu veux que ton meilleur ami te fasse du charme ?
Malgré la moquerie, Logan est peiné. Plan chez les Echolls. Une bonne est en train de placer une étoile au sommet du grand sapin artificiel. Lynn surveille, Keith à ses côtés.
Lynn : J’essaie de rendre chaque Noël aussi spécial que je peux. Carlita, il en manque, ici.
Carlita : Si, Senorita.
Keith : Bien, j’ai parcouru les lettres que vous m’avez données, et je suis quasiment certain que l’admiratrice qui a laissé cette lettre dans la maison en a envoyé six autres auparavant.
Lynn prête plus d’attention sur ses décorations qu’à Keith.
Lynn : C’est mauvais ?
Keith : Je suis assez inquiet par le fait que cette admiratrice soit allée jusqu’à livrer à domicile.
Lynn : J’ai 200 invités qui vont venir ici demain soir, et maintenant, je dois encore composer avec ça ?
Keith : Je propose que vous annuliez votre fête.
Lynn : J’ai engagé beaucoup de gardes.
Keith : Bien, mais ces gens ? Vous avez dix personnes à votre service qui évoluent librement chez vous. Les connaissez-vous seulement ?
Lynn : Bien sûr. Ce sont les femmes de ménage.
Aaron [entre en chantant] : Deck the halls with boughs of holly, fa la la la…
Il remarque Keith.
Aaron: Keith! Lynn ne t’a pas fait venire à cause de cette letter, si? J’en reçois tout le temps.
Keith : Eh bien ! Je persiste à penser qu’il est sage d’user de plus de précautions.
Aaron passe son bras autour des épaules de Keith et le traîne jusqu’à la porte.
Aaron : Bien ! j’y repenserai. Tu sais, je suis désolé qu’on t’ait ennuyé à propos de ça. Ce n’est rien. Fais-moi confiance. Je crois que ce genre de chose est parfaitement normal.
Il ouvre la double porte. Sur la grande décoration en forme de cadeau, il y a une citrouille. Elle a été sculptée à l’effigie d’Aaron et un couteau est solidement planté sur le front, avec du colorant alimentaire rouge coulant le long du visage.
Keith : Normal ?
Aaron ne sait pas quoi dire. Plan sur Keith à son bureau. Il est au téléphone.
Keith : Oh ! je me demandais si vous sculptiez des courges. [pause] Oui, je suis au courant que c’est Noël. [pause] Vous savez, j’ai déjà une maison en pain d’épices, mais merci.
Il raccroche le combiné et coche sa liste. Veronica entre.
Veronica : Faire une lire et la vérifier deux fois. Il y a un aspect du boulot que je devrais connaître ?
Keith : Ne vit-on pas en Californie ? Les produits ne devraient-il pas être disponibles 365 jours par an ?
Veronica :
Keith : Hé ! Tu as une minute pour passer chez les Echolls pour moi ? J’ai besoin que Lynn signe quelques papiers.
Keith lui donne une enveloppe qu’elle considère un moment.
Veronica : Bien sûr !
Veronica part avec l’enveloppe. Plan sur l’arrière de la maison des Echolls. Veronica dépasse la piscine et entre dans le bungalow. L’endroit est en désordre. Logan est là, jouant à un jeu vidéo. Il ne la remarque pas.
Logan : Allez !
Veronica : J’aime l’odeur de la testostérone le matin.
Logan lui jette un coup d’œil.
Logan : C’est pour ça que je voulais un chien d’attaque. Mais non ! Ma mère voulait un alpaga.
Veronica sort l’enveloppe de son sac.
Veronica : Mon père m’envoie avec des papiers à signer pour ta mère.
Logan : Et tu voulais juste passer dire bonjour ? C’est une bonne chose que je n’avais pas sorti mon livre de vacheries sur toi.
Veronica : Je voulais de poser des questions à propos de la partie.
Logan : On m’a dit de te demander quelque chose.
Logan abandonne son jeu vidéo et se dirige vers le bar et la machine à café.
Logan : Est-ce que ton matériel de super-détective comprend un anneau décodeur ? Est-ce que tu as un stylo à encre invisible ? Ca ne fait rien, ne t’en fais pas ! Bouge ! Bouge !
Logan lui fait signe de partir. Exaspérée, Veronica tourne les talons.
Logan : Hé ! Euh… Attends ! Hé !
Veronica s’arrête au moment où elle arrive aux portes vitrées.
Logan : Tu devrais peut-être parler à Connor.
Surprise, elle revient vers Logan.
Veronica : Larkin ? Quoi ? Connor Larkin ?
Logan : C’est un mortel, crois-moi. Ils ont juste mis en valeur ses abdos.
Veronica : Il est en train de faire un autre film avec ton père ?
Logan : Tu sais, je ne sais pas si cette nullité de film vaut les cinquante millions.
Veronica : Pourquoi Connor volerait-il de l’argent ? Il est multimilliardaire.
Logan : Eh bien… Tout le monde a ses problèmes, pas vrai ?
Logan met le doigt à son nez et souffle bruyamment.
Logan : En plus, ce type a quelque chose contre moi.
Flashback sur la partie de poker. Saturday night d’Ozomatli est jouée en fond sonore.
Chanson: That's lovely
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Now give me a little bit more
Just a little bit more
Les garçons discutent.
Weevil : Alors ? A quoi ressemble Catherine Zeta-Jones ?
Sean : Elle aime lire les infos sur la famine infantile, et cuisine elle-même, selon The Insider.
Connor : Je l’ai simplement rencontrée en passant.
Logan : Ce n’est pas comme chez vous, ils ne se connaissent pas tous entre eux.
Weevil sourit et secoue la tête.
Connor : Eh mec ! Qu’est-ce que tu as, avec ça ?
Logan : Quoi ?
Connor : C’est quelque chose comme la dixième remarque raciste que tu balances.
Logan : O mon Dieu ! Tu as pris ton sermon dans un paquet de lessive ?
Les autres ricanent.
Connor : Ou est-ce parce que Rosie Perez pensait que tu étais une fille ?
Weevil : Quoi ? Attend ! Attends ! Je veux entendre ça !
Connor : Non ! Non ! Quand Logan avait quelque chose comme dix ans, il était fou d’amour pour Rosie Perez.
Logan : Tu ne sais vraiment pas de quoi tu parles, mec !
Connor : Aaron s’est arrangé pour qu’elle vienne à sa fête d’anniversaire. C’était un vrai grand moment. Elle s’avance avec un cadeau et elle sort, comme ça : [imitant Rosie] « Joyeux anniversaire, ma petite Lauren ».
Tout le monde rit, sauf Logan.
Logan [pas ravi] : C’est drôle. Vraiment tordant.
Connor ! Oh mec ! Elle t’a offert un sac à main !
Ca fait encore plus rire les autres.
Sean : Connor, tu es vraiment le fils qu’Aaron Echolls n’a jamais eu.
Logan envoie un sale œil à Sean, qui se tient du coup à carreau. Une sonnerie de portable se déclenche. Connor le sort de sa poche et se lève.
Weevil : Alors, attends ! Attends ! Tu as gardé le sac ?
Connor se dirige vers les toilettes au milieu de la nouvelle crise de fou rire, pendant que les yeux de Logan lui lancent des éclairs dans le dos. Retour au présent.
Logan : Alors, à moins qu’un réflexe pavlovien ne l’oblige à pisser à chaque fois qu’il entend une sonnerie téléchargée, il se levait pour autre chose. Ou alors, sa vessie est aussi petite que sa cervelle.
Veronica : Je serais plus qu’heureuse de le questionner là-dessus. J’ai l’impression que ce n’est pas la personne la plus facile à atteindre, et qu’il a probablement une armée de gardes du corps pour le protéger de filles comme moi.
Logan est déjà en train d’utiliser son téléphone portable.
Logan : Je ne comprends vraiment pas pourquoi. [à son interlocuteur] Salut mec ! C’est… euh… Logan Echolls. Ouais. Hé ! Ecoute ! Tu peux fournir à mon amie [il s’arrête pour envoyer à Veronica un large sourire ironique] un laissez-passer pour aujourd’hui pour voir Connor ? Ouais, Veronica Mars. Non ! Veronica : V comme Vierge. Ouais.
Il coupe son téléphone.
Logan : Tu peux y aller.
Veronica : Regarde-toi, tellement serviable.
Logan : Hé ! Envoyer une peste comme toi à Connor me remplit de joie.
Veronica marche résolument vers la sortie. Logan la suit.
Logan : Ennuie, petite blonde ! Part ennuyer les autres comme le vent !
Il fait le geste et souffle alors qu’elle part, puis revient dans le bungalow, plus sérieux. Plan sur un panneau à clapet pour le film Vector force Ten. On est le 11 octobre, selon le panneau, et on peut y lire les noms de Jeffrey Ellis ainsi que Victor Hammer. Le panneau fait entendre un claquement, puis s’enlève, alors que la fille qui le tient se met sur le côté, nous laissant voir un hélicoptère.
Le réalisateur : Action !
La porte de l’hélicoptère s’ouvre et trois membres d’un commando en saute, armes à la main. Ils courent. Veronica regarde.
Le réalisateur : C’est bon ! Pas mal, pour une prise ! On la refait, s’il vous plaît !
Veronica traverse pour rejoindre Connor, qui regarde son estomac.
Veronica (voix off) : Je ne sais pas si le sourire de Connor vaut un million, mais ses abdos valent au moins le double ! La vache ! Je répète ! La vache !
Connor : Trop de transpiration ?
Veronica : Euh… Non !
Connor : Mon hélicoptère s’est fait descendre à mi-vol, et je suis censé être en sueur, mais je ne veux pas en rajouter.
Veronica : Je pense que ça va.
Connor : Alors… Euh… Laisse-moi deviner. Tu veux être actrice.
Veronica : Non ! Non ! Je suis juste une classique fan de base. Logan m’a dit que tu étais à la partie de poker et…
Connor : Oh ouais ! C’était marrant !
Veronica : J’ai entendu dire que c’est devenu bizarre. Quelqu’un a volé l’argent ?
Connor : Ouais ! Et je suis désolé pour le gamin qui a gagné la partie, moi aussi. Il était assez cool. Il était nature, si tu vois ce que je veux dire.
Veronica : Une petite idée sur le voleur ?
Connor : C’aurait pu être tout le monde.
Il lui fait signe de s’asseoir, et ils s’assoient sur deux hautes chaises de réalisateurs. Un coiffeur/maquilleur vient immédiatement travailler sur les cheveux de Connor.
Veronica : Comme j’ai compris, personne n’a quitté la pièce et il n’aurait été possible à personne de sortir avec le liquide sur lui.
Connor : Tu sais quoi ? Il y a un mec qui est sorti de la pièce avec de l’argent.
Flashback sur la partie de poker. « Campfire » des Starling Electric est utilisée comme fond sonore. Un livreur de pizza se tient debout à la porte du bungallow. Duncan a du mal à sortir le portefeuille de sa poche.
Logan : Comment peux-tu jouer aux cartes alors que tu n’arrives même pas à sortir ton portefeuille ?
Logan s’en empare, dépité.
Connor : Et comment parvient-il à avoir toujours un bon jeu ?
Duncan : Au moins, je sors mon portefeuille, pas comme certaine personne crétine et fauchée.
Sean : Si je ne te connaissais pas mieux, Duncan, je croirais que tu es en train de médire sur moi.
Duncan : Mec ! Tu te fais déposer en limousine, et tu n’as même pas quelques pièces à mettre pour une bière.
Sean : Je commence à apprécier ma bière bon marché. Ca étanche.
Duncan : Tu apprécies d’être radin.
Pendant cette discussion, Logan paie le livreur.
Logan : Merci d’être venu.
Livreur de pizza : Merci.
Duncan : Attendez ! Combien tu lui as donné, comme pourboire ?
Logan : Mec ! J’en sais rien, deux dollars.
Duncan : Mec ! La note est de cinquante, alors ça fait quoi ? Quatre pour cent ?
Logan : Vous voyez ! Son cerveau fonctionne grâce à la bière !
Weevil donne quelques billets.
Weevil : Tiens mec.
Logan : C’est un gentil et un généreux, ce Weevil.
Duncan tend encore plus d’argent au livreur.
Weevil : C’est Noël, même pour les livreurs.
Logan : Pa rum pum pum…
Retour au présent. Connor fait tremper un sachet de thé dans sa tasse.
Connor : Tu vois, vraiment n’importe qui aurait pu mettre la main sur la caisse. Il y a eu plein d’occasion. Les pauses pour les toilettes. Les pauses pour la bière.
Veronica : Les pauses pour Lynn Echolls.
Connor : Ah ouais ? Tu as entendu parler de celle-là, alors ?
Il enlève le sachet de thé et le jette vers la poubelle. Il la manque. Son portable sonne.
Connor : Hmm… C’est mon agent. Tu peux m’excuser ?
Connor sort et Veronica prend son propre téléphone portable et compose un numéro.
Veronica : Wallace ? Tu es toujours à l’intendance ? [elle fait une pause, puis lève les yeux au ciel] C’est un petit service. Tout petit. L’adresse de Sean Friedrich. Je veux lui envoyer une carte de Noël.
Veronica marche pendant qu’elle téléphone, jetant un œil appréciateur à Connor de temps en temps. Plan sur Aaron, jouant au tennis. Keith se tient debout de l’autre côté.
Keith : Eh ! J’espérais qu’on pourrait avoir une discussion en privé.
Aaron : Brian est cool. Tu peux parler librement devant lui.
Keith : Aaron, tu étais avec quelqu’un, lors du dernier Halloween, qui pourrait t’en vouloir ?
Aaron, s’arrête de jouer.
Aaron : Non.
Keith : Ah ! Je pensais que la… tu sais… la citrouille Aaron avait une signification quelconque. Une maîtresse délaissée, peut-être.
Il rejoint Keith.
Aaron : Je suis fidèle à ma femme. En plus, j’étais avec Lynn, lors du dernier Halloween, à la fête annuelle costumée des Casabiancas.
Keith : Je voulais en être sûr, tu comprends.
Aaron : Eh bien ! J’apprécie.
Keith : Je ne veux pas faire sortir la merde.
Aaron : Il n’y a aucune merde à sortir.
Ayant juste bu quelques gorgées, il remet la bouteille dans la glacière et revient sur le court. Keith regarde, sceptique. Plan sur Veronica, devant une porte ornée d’une grande couronne de l’avent. La porte s’ouvre.
Veronica : Monsieur Friedrich ?
Mr Friedrich : Bonsoir.
Veronica : Bonsoir : Est-ce que Sean est à la maison ?
Mr Friedrich : Il ne peut recevoir personne.
Veronica : Ca ne prendra qu’une minute.
Mr Friedrich : Sean n’a pas le droit de recevoir de visiteurs à la maison.
Une voix (venant de l’intérieur) : Monsieur Friedrich.
Mr Friedrich claque la porte. Plan sur une grande maison en pain d’épices en train d’être décorée. La caméra s’éloigne pour montrer Keith dans la cuisine d’une restauratrice, le comptoir plein de nourriture pour Noël.
Keith : J’ai parlé avec Sadie Casablancas et elle m’a dit que c’était vous qui aviez préparé le repas pour sa fête d’Halloween.
Traiteur : Je fais la cuisine chaque année.
Keith : Il n’y a rien eu de spécial pendant cette fête-là ?
Traiteur : Je ne peux vraiment pas parler des évènements que nous organisons. C’est dans le contrat.
Keith : Ah bon ? Vous devriez le savoir. On m’a dit que vous avez eu le mauvais goût de licencier quelqu’un, ce soir-là.
Traiteur : Elle n’a quand même pas dit « mauvais goût » ? Comme si j’avais eu le choix ! Les serveuses avait accès seulement au premier étage, comme d’habitude. Mais l’une d’elle errait en haut, à la recherche d’une salle de bains. Aaron Echolls a insisté pour que la fille soit virée.
Keith : Aaron a voulu qu’elle soit licenciée parce qu’elle était au second étage d’une maison qui n’était pas la sienne ?
Traiteur : Pour ça, et aussi parce qu’une autre femme était sur lui.
Keith : Attendez ! Vous ^^etes en train de dire qu’Aaron Echolls était avec une autre femme la nuit de la fête d’Halloween.
Traiteur : Pendant que sa femme mangeait des canapés en bas.
Keith soupire. Plan sur le lycée de Neptune. Keith est dépassé par un chauffeur. Veronica se presse pour marcher à ses côtés.
Veronica : Bonjour.
Sean : Peut-être dans ton monde. Dans le mien, on m’a piqué une Rolex. Le milieu criminel a fait son chemin jusqu’à mon sac de sport, hier.
Veronica : Pourquoi ne peut-on pas tous avoir de jolies choses !
Sean : Qui se comporte ainsi ?
Veronica : Peut-être qu’il manque la partie « Œil pour œil » dans ta Bible.
Sean : D’accord ! Ce n’est pas de la vengeance, c’est du vol !
Veronica : Weevil n’a pas commencé ça. Ce n’est pas sa faute si on a volé l’argent.
Sean : Ah bon ?
Flashback sur la partie de poker. On en est à la fin, quand Weevil a déshabillé tout le monde.
Sean : C’est ridicule.
Connor : Ouais, je demande six chiffres pour ça, d’habitude.
Sean : Et pourquoi pas toi ?
Weevil : C’est moi, celui à qui on a piqué l’argent.
Sean : J’aurais plutôt dit… les couilles !
Weevil : J’ai dit à ta mère de se nettoyer.
Logan : Oh les gars ! On la joue cool, hein ?
Weevil : Je la joue gentil. Croyez-moi !
Retour au présent.
Veronica : Pourquoi Weevil aurait volé son propre argent ?
Sean : Tu devrais vraiment envisager un autre métier. Peut-être qu’il a volé l’argent avant de savoir qu’il allait gagner. Et avant que Madame Echolls ne se baigne et nous allume, il ne lui restait plus que deux jetons.
Veronica : J’ai entendu dire que tu n’avais pas eu beaucoup de chance non plus.
Sean : Ouais, mais la différence, c’est que je n’ai pas besoin d’argent.
Sean entre au lycée. Plan sur Mars Investigations. Aaron est là. Keith le rejoint, portant deux tasses de café et un dossier sous le bras.
Keith : Donc, j’ai interrogé le traiteur qui s’est occupée de la fête d’Halloween des Casablancas. Apparemment, tu as été pris en flag’. Oui, oui ! Ma mémoire n’est plus ce qu’elle était non plus.
Aaron : Ecoute ! Ca ne voulait rien dire.
Keith : Et c’est supposé vouloir dire quoi ?
Aaron : J’aime ma femme.
Keith : Aaron, mon métier, c’est de démasquer un harceleur potentiellement dangereux. Ton aventure, eh bien ! C’est ton aventure.
Aaron : Alors tu… Tu ne vas rien dire à Lynn.
Keith : Si Lynn m’avait engagé pour découvrir si tu la trompais, je le lui aurai dit. Elle m’a engagé pour te protéger, et c’est ce que je vais faire. Mais je vais avoir besoin de ton aide. Voici la liste des invités de la fête d’Halloween des Casablancas. Entoure celle avec qui tu as couché.
Aaron entoure trois noms.
Keith : Euh non, peut-être que je devrais être plus clair. Celle avec qui tu as couché à cette soirée.
Aaron : C’était la nuit où j’avais le cidre mauvais.ùùPlan sur Aaron et Monica jouant sur une chaise longue. L’une des serveuses leur marche dessus….. Plan sur Mars Investigations.
Keith : Ce serait Monica Hadwin.
Aaron : Ouais, mais ce n’est pas une harceleuse. C’est la femme de mon agent.
Keith : Je suis sûr qu’elle est adorable. Madame Casablancas m’a donné les photos de cette soirée. Si tu pouvais m’indiquer qui est Monica et… euh… Sharon et Deborah.
Aaron : Les voilà.
Les trois femmes sont sur une même photo, toutes costumées.
Keith : Ces trois femmes sont invitées à ta fête de Noël. Ce n’est peutêtre pas la meilleure idée.
Aaron : Ce ne sont pas des cinglées. Elles ont juste… euh… des besoins.
Keith : Hmm.
Plan sur Monica, qui est en train de faire des essayages.
Monica (à l’une des couturières) : Plus serré. Je n’ai pas perdu deux kilos et demi pour ma santé.
Keith : Donc, Madame Hadwin…
Monica : Hadwin est mon nom de jeune fille. Je ne voulais pas m’appeler Monica Greenblatt.
Keith : S’il y a quoi que ce soit d’autre, vous pouvez me le dire, ça aiderait les Echolls.
Monica : Eh bien ! Qu’est-ce qu’il y a à raconter ? Aaron est une star sexy et charmeur, avec le cul d’un lutteur de dix huit ans. C’est un psycho-sexe. (à la couturière) Vous voyez ? On ne pourrait pas la remonter de quelques centimètres ? Ce n’est pas une veillée funèbre. [à Keith] Vous savez, vous devriez en parler à Deborah Daily. Elle est toujours collée à Aaron avec ses foutu faux seins. [à la couturière] D’accord ! Ecoutez ! Ma vie dépends du faut que je paraisse la plus sexy possible. Vous allez devoir faire quelques retouches.
Le mari de Monica entre.
Harvey : Toujours avec un auditoire.
Monica : C’est le privé des Echolls. Aaron est la proie d’une folle.
Harvey : Oh.
Monica : Je lui donne la liste des femmes bon marché qui, euh… visent plus loin que le tennis pro.
Harvey : Vous croyez qu’un seul moment de ma journée ne concernera pas Aaron ?
Monica : Oh ! Avant Aaron, son plus gros client était un figurant de Boy Meets World.
Harvey : Et avant moi, tu t’asseyais en sous-vêtements dans l’aquarium du Standard.
Plan sur le lycée de Neptune. Veornica s’assoit et surveille la table des riches.
Veronica (voix off) : Respire, Veronica. Et quoi ? Duncan a un journal intime en libre accès. Ca ne veut pas dire que les détails intimes de notre relation bizarre va appartenir au domaine public du lycée. Les choses ne tournent pas forcément au pire. Après tout, c’est Noël. Malgré ce que tous les autres pensent, le père noël sait que j’ai été une gentille fille.
Wallace s’assoit à côté d’elle.
Wallace : Tu vas te faire mal, à force de penser autant.
Veronica : Ils disent que si tu es surpris à fixer le vide, ça veut dire que ton esprit a besoin de repos.
Wallace : Comme si ta tête prenait du repos ! Alors, comment se présente l’affaire de la partie de poker ?
Veronica : Oh ! C’est un miracle de Noël. Je crois que j’ai finalement trouvé un moyen d’envoyer mon père à ce camp.
A la table des milliardaires, Duncan et Sean ont apporté des pizzas. Logan s’approche, prend une part de pizza et s’assoit à côté de Duncan, qui se lève immédiatement.
Sean : Est-ce que vous allez enfin vous embrasser et arrêter ça ?
Logan envoie un baiser à Duncan. Veronica s’avance résolument avec Weevil.
Veronica : Alors, bonne et mauvaise nouvelles : la bonne, c’est que je sais qui a volé l’argent. La mauvaise, c’est que je sais qui a volé l’argent. [Logan sourit] J’ai eu une brillante idée. Empli de l’esprit des vacances, Logan va organiser une nouvelle partie.
Logan : C’est vrai ?
Veronica : Je pense même à ce soir.
Logan : Hmm… Non ! Ma mère organise une fête de Noël, ce soir.
Veronica : Hmm… Alors, pas besoin d’apporter sa propre bière ! Voilà comment ça va se dérouler.
Veronica s’assoit à côté de Logan, qui, surpris, vacille en arrière. Il jette un rapide coup d’œil à Duncan, qui reste de marbre.
Veronica : Je vous donne le nom du voleur, et vous me prenez comme joueuse. Je prendrai juste la place de celui qui a volé l’argent. A moins que vous ne vouliez faire partie de son entourage.
Logan : Tu sais, tu peux toujours continuer de parler, ça n’arrivera pas.
Veronica : Oh ! Je pensais que vous tous vouliez retrouver vos affaires.
Weevil : Ouais. Si je récupère mes cinq milles dollars, quelques objets pourraient (il attrape un morceau de pizza) magiquement réapparaître.
Veronica : Et si vous réfléchissez bien, celui qui ne voit pas ça comme une belle offre est forcément le voleur. C’est logique.
Veronica se lève.
Logan : Sais-tu seulement jouer au poker ?
Veronica : Non. [fausse crainte] Mais ça doit être vraiment dur si vous tous y jouez !
Plan sur la nuit. La fête de Noël des Echolls bat son plein, avec des invités qui arrivent encore. Lynn et Aaron accueillent Jake et Celeste Kane à la porte. Plan sur le bungalow. Chaque personne qui était présente à la première partie de poker est assise à sa place, sauf Weevil. Logan distribue les jetons quand Veronica arrive.
Logan : Ho ! Ho [regardant Veronica] Ho !
Veronica rit en se moquant de son imitation et pose son sac sur le sol. Weevil le redresse.
Weevil : Tu permets. Tu veux un soda, ou quelque chose comme ça ?
Veronica : Tu sais, je crois que je veux quelque chose de plus fort.
Veronica atteint la table et saisit la bouteille de whisky de Duncan.
Duncan : Hé ! Non !
Veronica porte la bouteille à ses lèvres et la boit d’une traite. Duncan semble résigné, les autres sont impressionnés.
Weevil : La vache ! Fillette !
Veronica : Hmm… Thé glacé ?
Duncan : Ouais.
Veronica : Tu ferais plutôt bon acteur dans une comédie musicale.
Logan fixe Duncan et sourit largement. Veronica fait le tour de la table.
Veronica : Duncan ne peut même pas se souvenir de l’alphabet quand il boit ! Alors, calculer 20% d’une facture de pizza…
Logan prend la bouteille de whisky pour la sentir. Alors que Veronica explique, on voit des flashes back de Duncan bourré à table, le nez pressé à la fenêtre regardant Lynn, et aussi une image quand il perd la main.
Veronica (voix off) : Non, il ne jouait pas les bourrés pour voler votre argent, il jouait les bourrés pour gagner l’argent. Ca ne valait pas le coup, apparemment !
Plan sur le présent. Logan et Connor, prenant une autre tasse de thé, y prennent de l’intérêt.
Veronica : Oh ! Et Connor n’est pas un accroc à la drogue. Je sais…
Plan sur des scènes de la partie de poker, et notamment Connor allant à la salle de bains, de Connor sur le plateau de tournage, sortant le sachet de thé.
Veronica (voix off) : pourquoi il allait constamment aux toilettes. Il n’y allait pas pour sa dose. Il y allait à cause du thé au citron.
Retour au présent. Connor regarde sa tasse, tout comme Duncan.
Veronica : C’est un diurétique que les sportifs utilisent pour perdre du poids, ou les acteurs quand ils veulent poser à moitié nu sur la couverture de Vanity Fair.
Duncan rit, et Connor hausse les épaules.
Veronica : Ensuite, nous avons notre troisième Bachelor. Et il a tout. [Logan sourit] Le motif. L’accès. Il ressemble à un malfaiteur, sent comme un malfaiteur, [Logan roule des yeux], mais de manière surprenante… pas tant que ça. Weevil l’a innocenté.
Plan sur le bazar dans le bungalow lorsque Veronica y est entrée.
Veronica (voix off) : Il m’a dit qu’il avait fouillé la pièce, mais pas aussi bien qu’il l’aurait voulu. Quand je l’ai vue, elle semblait avoir été fouillée par le FBI.
Retour au présent.
Veronica : Tu as mis l’appartement à sac pour chercher ça. Il n’en reste donc plus que deux. Le garçon qui vient des mauvais quartiers et celui qui vit dans la plus riche du quartier des milliardaires. [jetant son sac et ôtant son manteau] Alors, vous voulez entendre comment Sean s’y est pris ? Ah ! C’est un petit salaud, mais malin !
Plan sur la parte de poker, où Duncan, Logan et Weevil sont à la porte, s’occupant du livreur de pizzas. Sean prend l’argent et le fourre dans les bouteilles de bière vides. C’est récupéré par les femmes de ménage, et ensuite par Sean, le jour suivant, en vélo.
Veronica (voix off) : Sean n’a pas apporté de bière Big Mouth Joes, parce qu’elles sont bon marché. Il savait qu’il ne pourrait pas partir avec l’argent, donc il n’a pas essayé. Qu’est-ce qu’il arrive aux ordures dans le quartier des riches ? Il a juste attendu que les ordures soient sorties le jour suivant, puis il a fouillé les poubelles.
Retour au présent.
Logan : Sean ? Quoi ? Le mec qui a un chauffeur qui le conduit à l’école tous les jours ? Pourquoi aurait-il besoin de voler ?
Veronica : Une histoire amusante. Quand je suis allée chez Sean, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander…
Plan sur Mr Friedrich ouvrant la porte à Veronica.
Veronica (voix off)… ce que son père faisait à la maison à trois heures de l’après-midi, habillé en costume au lieu d’être au travail ?
Voix de l’intérieur : Mr Friedrich ?
Veronica (voix off) : A moins qu’il ne soit au travail.
Retour au présent.
Veronica : Je dois dire que j’étais un peu vexée. J’étais si proche de dire que c’était le maître d’hôtel qui avait fait le coup. Mais non ! C’était son fils.
Sean (amèrement) : Ca ne prouve rien.
Veronica : Eh bien ! Ca prouve que tu es un menteur et tes antécédents que j’ai obtenus montrent que tu as de petits problèmes avec le vol à l’étalage. Tu es vraiment nul là-dedans !
Sean regarde autour de la table. Weevil sourit doucement, Connor et Duncan semblent écoeurés, et Logan presque désappointé. Sean fait entendre un rire nerveux. Il se lève et se tourne vers Weevil.
Sean : Je peux te payer complètement. J’ai l’argent, je peux aller le chercher immédiatement.
Logan se lève, tout comme Weevil.
Weevil : C’est bien ! Pourquoi ne ferait-on pas quelques pas dehors, pour que nous puissions discuter de certaines petites choses, hein ?
Sean : Mais tu sais, je peux te payer ! Regarde ! Il n’y a vraiment pas besoin d’utiliser la violence.
Weevil : Hmm ! Hmm !
Weevil accompagne Sean hors du bungalow, Logan les suivant du regard. Veronica s’assoit à la place de Sean.
Veronica : Ca ne vous pose pas de problème si je distribue en premier ?
Duncan l’y invite du geste. Veronica saisit les cartes et les étale sur la table en un geste aérien. Duncan jette un œil. Elle bat le jeu de cartes de manière professionnelle. Logan la regarde avec un grand sourire. Connor et Duncan et Connor semblent tous deux admiratifs. Plan sur la fête dans la maison. Lynn, Aaron, Jack et Celeste sont au milieu d’un groupe.
Celeste : C’est une vraie bonne cave, juste en dehors de l’Oaio.
Jake : C’est vrai ! C’est à 10 kilomètres, mais c’est comme si vous étiez dans un autre monde.
Aaron et Monica s’observent l’un l’autre à travers la salle.
Lynn : Oh ! Ca me semble parfait.
Aaron : Formidable ! L’Automne prochain, nous irons donc tous à la récolte.
Lynn : Oh ! Je suis tellement excitée.
Plan sur Mars Investigations. Keith est en train de travailler, et fouillant dans ses papiers, il trouve les photos de la fête des Casablancas. Il remarque des courges sculptées derrière l’une des femmes. Plan sur la fête des Echolls. Le piano est en train de jouer, et Aaron et Lynn se tiennent près de l’instrument. Le pianiste finit son morceau, et tout le monde applaudit.
Lynn : Je compte sur vous pour être ici à neuf heures. J’ai préparé une grande surprise pour les vacances.
Lynn s’éloigne du piano tandis qu’Aaron croise du regard une autre femme, alors qu’elle suce une grosse olive. Retour sur Keith qui enfile son manteau tout en ayant le téléphone collé à l’oreille.
Téléphone : Elite Caterine, Martha à l’appareil.
Keith : La fille que vous avez renvoyée de chez les Casablancas : elle faisait quoi ?
Téléphone : Elle était coupeuse.
Keith : Que fait exactement une coupeuse ?
Téléphone : Euh… Elle sculpte, Monsieur.
Keith : Sculpture. Pouvez-vous me dire à quoi elle ressemble ?
Retour chez les Echolls, et plan sur l’une des serveuses. C’est la même qui a découvert Aaron et Monica chez les Casablancas. Elle jette un coup d’œil à Aaron, à présent sans sa veste, riant pendant la conversation avec Lynn et Celeste. Retour au bungalow. La version de Little drummer boy, des Dandy Warhols est jouée en fond sonore.
Chanson: Pa rum pum pum pum
A new born king to see
Pa rum pum pum pum
Our finest gifts to bring
Pa rum pum pum pum
Veronica gagne une autre pile et rafle la mise.
Veronica : Un peu impressionnés, pas vrai ?
Connor : Tu dois être vraiment malchanceuse en amour.
Veronica étouffe un rire.
Logan : D’accord ! Je propose de faire une petite pause. Laissons le cosmos s’aligner parce qu’apparemment, il y a quelque chose qui ne va pas !
Weevil : Je peux me chercher à manger ?
Ils se lèvent de table. Plan sur l’intérieur, quand Veronica et Weevil remplissent leurs assiettes avec ce qu’il y a sur le buffet.
Weevil : Sérieusement, est-ce que je ne m’intègre pas bien, ici ? Allez ! Où est Weevil ?
Veronica : Je pense qu’on fait tous les deux un peu tâche.
Weevil : Ouais, c’est ça ! C’est naturel pour toi ! Regarde-toi !
Veronica aperçoit Jake.
Jake : Je reviens tout de suite.
Veronica : Tu me tiens ça une seconde ?
Elle lui met son assiette entre les mains. L’une des serveuses passe devant Weevil avec quelque chose de délicieux, mais les deux mains prises, il ne peut rien faire.
Weevil : Tu me tues.
Plan sur le bar. Logan y est déjà, et Duncan l’y rejoint. Ils s’y adossent tous deux.
Duncan : Alors… Je…Euh… Tu sais…
Logan : Ouais.
Duncan : Je suis désolé pour tout…
Logan : C’est oublié.
Ils rient tous les deux.
Duncan : Donc nous deux, ça va.
Logan : Ouais.
Ils sourient, Duncan tape le bras de Logan et se tourne vers le bar.
Duncan : Barman !
Keith est dehors, essayant de passer la sécurité.
L’homme de la sécurité : Mars, Mars.
Keith : Ecoutez ! Je ne suis pas sur la liste. Si vous pouviez juste dire à Aaron que Keith est ici.
L’homme de sécurité : Mars, Mars. Je ne vous vois pas, Monsieur.
Keith : Est-ce que vous allez m’écouter ? C’est une urgence !
Plan sur la bibliothèque. Jake est là. Veronica entre et ferme la porte derrière elle.
Veronica : J’ai une question pour vous.
Jake : Salut Veronica.
Veronica : Est-ce que votre chef de sécurité a l’habitude de prendre des photographies de jeunes lycéennes et d’encercler leur tête dans une cible, ou est-ce que j’ai quelque chose de particulier ?
Plan sur l’extérieur. Comme le garde s’occupe de nouveaux arrivants, Keith saisit l’opportunité pour se faufiler. Retour sur Veronica et Jake.
Veronica : Clarence Wiedman a pris des photos de moi. Des photos de surveillance. Il a dessiné une cible autour de ma tête et les a envoyées à ma mère. Pourquoi ?
Jake : Ce que tu dis n’a aucun sens.
Veronica : Pourquoi ?
Jake : Je n’ai aucune idée de quoi tu me parles.
Veronica : Pourquoi souhaiteriez-vous voir ma mère quitter la ville ?
Jake : Je ne l’ai jamais voulu.
Veronica : Pourquoi n’a-t-elle rien dit à moi ou à mon père, au lieu de les cacher dans un coffre fort secret ?
Jake [hurlant] : Je n’en sais rien.
Ils se sont dirigés vers la porte, Jake voulant partir, et Veronica bloquant le passage. Veronica le fixe du regard.
Veronica : Je ne vous crois pas.
Keith ouvre la porte vitrée à l’extérieur de la bibliothèque et voit Veronica au moment où elle cede le passage. Keith s’arrête. Jake sort, suivi par Veronica. Keith fait un pas dans la pièce. Jake arrive comme une furie vers Celeste, qui est en pleine conversation avec Aaron et Lynn.
Lynn : … C’est une surprise, c’est-
Jake attrape Celeste par le bras.
Jake : Qu’est-ce que tu as fait ?
Celeste : Quoi ?
Jake : Qu’est-ce que tu as fait ?
Celeste : Jake, je ne sais vraiment pas de quoi tu parles.
Veronica regarde intensément, et derrière elle, Duncan en fait autant.
Jake : Ne me mens pas Celeste. Qu’est-ce que tu as fait ?
Celeste : Jake ! Arrête ça !
Jake : Prends ton manteau, nous partons !
Jake entraîne Celeste. Lynn forme avec sa bouche les mots « Oh ! Mon Dieu » à l’attention d’Aaron.
Aaron : Eh bien ! Il est temps pour nous d’aller chercher à boire.
Duncan jette un œil à Veronica et suit ses parents. Lynn marche vers le piano et agite une cloche.
Lynn : Votre attention ! Si vous pouviez juste suivre les Pères Noël dehors, j’ai une surprise particulière pour vous.
Les serveurs agitent des cloches et conduisent les gens à l’extérieur, devant le perron. Keith fait son chemin dans la foule.
Aaron : Brr… Je vais prendre ma veste.
Lynn : D’accord.
Dehors se trouvent des chanteurs de Noël dans des vêtements de style ancien. A l’intérieur, Aaron s’est arrêté pour parler à Monica. Lynn lui court après et attrape le bras d’Aaron.
Lynn : Allez, vous deux ! Vous allez manquer la surprise.
Aaron : Et nous savons à quel point elle aime les surprises.
Aaron commence à enfiler sa veste et se tourne pour suivre Lynn. La serveuse de chez les Casablancas se jette sur lui.
Serveuse : Ca ne compte pas, pas vrai ?
Aaron : Je suis désolé ?
Serveuse : Coucher avec moi, dire que tu m’aimes.
Aaron : Lynn, je ne sais pas qui est cette personne, je le jure.
Keith les aperçoit et court vers eux.
Aaron : Je ne vous connais pas.
La femme lève son bras et frappe Aaron. Il y a des cris. Les chanteurs de Noël présentent leurs vœux dehors sous la neige.
Chanson : Here we come a’wassailing among the leave so green.
Keith plaque la femme au sol.
Chanson : Here we come a’wandering so fair to be seen.
Aaron chancelle alors que le sang coule à partir de son abdomen.
Chanson : Love and joy come to you and to you and your wassail too.
Logan est désespéré. Lynn court vers Aaron alors qu’il s’effondre dans une chaise.
Chanson : And God bless you…
Lynn: Que quelqu’un appelle une ambulance.
Chanson… And send you a happy new year.
Le pic à glace est tombé par terre. Logan est au téléphone.
Chanson : And God send you a happy new year.
Aaron est en train de perdre conscience, Veronica est stupéfaite. La foule applaudit quand la chorale s’arrête. Elle entame un autre chant.
Veronica (voix off) : Qu’est-ce que je croyais ? Noël à Neptune est, était et sera toujours pour les privilégiés. Les lumières et les guirlandes qu’ils utilisent pour recouvrir leur côté sordide, la corruption… Non Veronica, le Père Noël n’existe pas.
Alors que Veronica pense, la caméra recule et on voit les machines à faire de la fausse neige.