Fnac rentréeSpydinette (12.09.2007 à 11:47)
Alors moi, cet été, au milieu de mes églises, de la S4 et de tout ce qui se passait dans ma vie, j'ai aussi été membre du jury de la FNAC. J'ai fait partie des 400 adhérents choisis sur Lettre de motivation et cv littéraire (dernières lectures, goûts, etc).
Ils m'ont proposé 4 romans.
On s'embrasse pas, de Michel Monnereau:
Bernard revient dans sa famille, 15 ans après être parti et n'avoir plus donné aucun signe de vie. Il est le seul de la famille à avoir voyagé, et il porte un regard noir et cynique sur ceux qui sont restés, ses amis et sa famille: on a les voix off, mais aussi ses réparties, et c'est à mourir de rire.
Il est dérangeant, mais terriblement drôle... et terriblement vrai!
La symphonie du loup, de Marius Daniel Popescu:
Plus soporiphique, je meurs! Donc en fait, c'est l'autobiographie d'un roumain qui a vécu dans les années précédant la chute du communisme. La vie de l'auteur est vue par les yeux de son grand père, et commence par la mort du père du personnage principal. Je pense que le point de vue et ce témoignage pourraient être intéressants, mais en fait, c'est le style qui ne va pas du tout. La quatrième de couverture parlait de rythme tzigane, je crois. En gros, ça donne: l'enfant tenait dans la main une rose. la rose tenue par l'enfant était rouge. La rose rouge.... C'est trop long, on a l'impression de ne pas avancer. j'ai tenu 8 pages et j'ai abandonné. je me suis détestée pour ça, mais c'était trop, et j'avais les trois autres livres à lire.
Plus jamais d'invités, de Vita Sackville-West:
On commence par Rse, qui décrit une vie parfaite avec tout le confort. Elle invite sa soeur, une amie et son beau-frère à une party pour Pâques, dans la campagne anglaise. D'origine modeste, elle fait partie de la haute bourgeoisie grâce à son mari, l'équivalent londonnien le plus célèbre de Londres. Son mariage n'est pas consommé, et elle ne vit que pour faire plaisir à son mari. Celui-ci est assez cérébral et égoïste, et n'a d'amour que pour son chien et sa maison familiale dans laquelle tout ce monde s'en va. Ca dure deux jours, mais chacun y apprend beaucoup.
C'est vraiment typiquement anglais, c'est tragique à tous points de vue... mais absolument pas lourd.
Brève histoire des morts, de Kevin Brockmeier (ça devrait faire sourire Gaelle, car rien à voir avec ce que je lui ai dit, ptdr).
On commence par la description d'une vile peuplée... de morts! Ce sont les morts qui ne sont pas encore tout à fait morts, parce qu'ils sont retenus par les vivants qui les ont connus, croisés, qui sont donc rattachés par des pensées. ils vivent dans cette ville jusqu'à ce que plus aucun être humain dans le monde des vivants ne pense à eux.
Les personnages s'entre-mêlent, on voit les liens petit à petit se resserrer. Un journaliste peut, en recueillant les témoignages des nouveaux venus, donner des nouvelles du monde des vivants.
Or, cette ville se peuple de plus en plus, parce que sur terre s'est propagée une épidémie via une célèbre marque de boisson. Ils ne sont bientôt plus retenus dans cette ville que par le maintien en vie de quelques personnes parties au Pôle Nord.
Ce bouquin est absolument géniallissime, il m'inspire plein d'adaptations possibles ;-) Il faut accrocher un peu au début, et ensuite, ça glisse tout seul, c'est fin, intelligent, ça nous oblie à faire des allers retours... bref! génial!
Tout ça pour dire que l'expérience était sympathique (à un roman près sur lequel je ne reviens pas). Si vous en avez l'occasion, participez à ce genre d'évènements. pour ma part, ce sont des ouvrages que je n'aurais jamais lus autrement, et c'est bien dommage, car ils étaient tous captivants.