Texte 6 - Concours Blast to the future

Veronica venait de terminer son entretien et elle était plutôt satisfaite de son déroulement. Il lui semblait que ses réponses avaient été honnêtes et 100% elle. Elle méritait ce poste. Avocate à New York… Un sourire apparut sur son visage. Elle avait énormément travaillé pour en arriver là, sur tous les plans, aussi bien intellectuel que psychologique. Aujourd’hui elle se sentait confiante en l’avenir.

Elle était en train de traverser le bâtiment pour regagner la sortie quand son téléphone se fit entendre. Elle fouilla frénétiquement dans son sac à la recherche de l’objet responsable du bruit, toujours perdue dans ses pensées.

Elle le sentit enfin sous ses doigts au bout de la troisième sonnerie et finit par l’extirper rapidement de son fatras. Machinalement elle regarda l’écran.

Veronica s’arrêta brusquement.

Le visage de Logan apparaissait sur son écran… Logan… Neuf ans qu’elle n’avait aucune nouvelle. Neuf ans qu’elle n’avait eu aucun échange avec lui. Et pourtant son numéro était toujours en mémoire dans son téléphone. Des milliers d’image se mirent à tourner dans sa tête. Leurs premiers affrontements, Logan armé d’une barre de fer, leur premier baiser sur le balcon du Camelot, Logan le sauveur, Logan le responsable de ses plus grandes blessures sentimentales… Logan…

Elle savait pourquoi il l’appelait aujourd’hui. Elle avait écouté les informations aujourd’hui, comme des millions d’américains. La petite amie du célèbre Logan Echolls avait été retrouvée assassinée et il était évidemment le premier suspect dans l’affaire.

Veronica se concentra et décrocha son téléphone.

V : Allo.

L : Bonjour Veronica… C’est Logan… Logan Echo…

V : Bonjour Logan.

Un ange passa. Tant de choses se bousculaient dans la tête de Veronica. Tant de sentiments se mélangeaient.

L : J’ai besoin de ton aide, Veronica.

V : Je… ne fais plus vraiment ça maintenant.

L : Tu vois donc de quoi il s’agit ?

V : Je ne peux malheureusement pas te dire le contraire. Les médias se font un plaisir de passer ce flash info en boucle. Mais… Logan… Je…

L : Je sais bien… Mais je ne vois personne d’autre vers qui me tourner… Tu as toujours été là pour moi… et…Je… j’avais espéré que…

V : Que je viendrais encore te sauver les miches.

Veronica sourit à l’autre bout du téléphone. Logan sembla entendre son sourire.

L : Exactement. J’avais espéré que leurs souvenirs te feraient parcourir les kilomètres qui nous séparent pour venir m’aider…

Une image passa devant les yeux de Veronica. Elle secoua la tête pour chasser cette pensée et rougit.

L : Le shérif actuel vaut bien l’ancien, tant sur son niveau de répartie que sur sa propension à chercher la vérité. Ayant le coupable idéal sous la main, inutile de se fatiguer de trop.

Le silence se fit. Veronica reconnaissait le ton ironique de Logan. Tout lui revenait en mémoire. Il avait besoin d’elle et son instinct, ses tripes, ne savaient faire qu’une seule chose dans ce cas précis.

Elle ferma les yeux.

V : Je serais là, dit-elle simplement avant de raccrocher.

V Voff : il va maintenant falloir expliquer ça à Piz. Je suis sûre qu’il va adorer.

Elle sortit du bâtiment en fredonnant une chanson sorti de nulle part.

Voff : We use to be friend, a long time ago…

*

Il triturait son téléphone depuis plus d’une heure. Il n’arrivait pas à se résoudre à appuyer sur cette touche. Il inspira profondément et finit par lancer l’appel.

La sonnerie résonnait dans sa tête… Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois…

Des milliers d’images se bousculaient dans sa tête. Elle avec son appareil photos à la main, elle le narguant devant les casiers du lycée alors qu’il se faisait embarquer, elle le réconfortant après le décès sa mère, leur baiser sur le balcon du Camelot, elle ne répondant pas à ses appels. Elle. Souriante.

Tout à coup une voix retentit.

V : Allo.

L : Bonjour Veronica… C’est Logan… Logan Echo…

V : Bonjour Logan.

Un ange passa. Tant de chose se bousculaient dans la tête de Logan. Tant de sentiments se mélangeaient. Elle l’avait reconnu immédiatement. A cette pensée Logan ne put empêcher un sourire d’apparaître sur ses lèvres pendant une fraction de seconde.

L : J’ai besoin de ton aide, Veronica.

V : Je… ne fais plus vraiment ça maintenant.

L : Tu vois donc de quoi il s’agit ? répondit-il ironiquement.

L Voff : Le bad boy est de retour. Poursuivi par ma réputation.

V : Je ne peux malheureusement pas te dire le contraire. Les médias se font un plaisir de passer ce flash info en boucle. Mais… Logan… Je…

L : Je sais bien… Mais je ne vois personne d’autre vers qui me tourner… Tu as toujours été là pour moi… Et… Je… J’avais espéré que…

Il cherchait ses mots. Il commençait à se dire que sa démarche était ridicule. Il aurait dû réfléchir beaucoup plus que ça avant de la contacter. Elle avait sa vie. Neuf ans qu’ils n’avaient eu aucun contact. Pourquoi revenir en arrière maintenant ? Sa vie à elle n’était plus à Neptune et encore moins à régler les problèmes du grand Logan Echolls.

L Voff : Qu’est-ce que tu crois mon gars ? Qu’elle attendait sagement devant son téléphone des nouvelles de toi ? Qu’elle va sauter dans le premier avion pour venir te sauver du monde cruel qui s’acharne encore une fois sur toi sans aucune raison valable?

V : Que je viendrais encore te sauver les miches.

Logan eut l’impression qu’elle souriait à l’autre bout du téléphone.

L : Exactement. J’avais espéré que leurs souvenirs te feraient parcourir les kilomètres qui nous séparent pour venir m’aider…

Qu’est-ce que ça lui faisait du bien de se rendre compte qu’ils avaient toujours cette espèce de « connexion », même après neuf ans, même séparés de plusieurs milliers de kilomètres.

L : Le shérif actuel vaut bien l’ancien tant sur son niveau de répartie que sur sa propension à chercher la vérité. Ayant le coupable idéal sous la main, inutile de se fatiguer de trop.

Le silence se fit. Il ne savait pas quoi ajouter. Il avait besoin d’elle et il avait toujours imaginé qu’elle serait là quoi qu’il puisse lui arriver. Mais là tout de suite il doutait fortement de cette certitude.

V : Je serais là, dit-elle simplement avant de raccrocher.

Il contempla son téléphone plusieurs secondes puis un sourire apparut sur son visage. Il ne s’était pas trompé finalement. Il glissa son appareil dans sa poche et sortit de la pièce en fredonnant.

Loff : We use to be friend, a long time ago…