Textes 7 à 9

Il n’arrivait pas à la chasser de son esprit. Il ne pensait qu’à elle. Son seul et véritable amour. La seule personne qui le connaisse si bien, qui avait vu ses faiblesses et qui les aimait. Certes, il avait aimé Lilly mais elle n’avait jamais cherché à connaître ses différentes facettes. Et puis l’amour à sens unique, ça va un temps.

Il avait fait de nombreux rêves à son sujet depuis leur rupture. Des rêves qui n’étaient pas équivoques quant à ses sentiments pour elle. Des rêves dans lesquels elle lui appartenait corps et âme. Le genre de rêves que lui adorait jusqu’au petit matin où il se rendait compte qu’il était seul. Des rêves qui auraient fait rougir son petit lynx ce qu’il l’aurait fait chavirer encore davantage.

Oui, c’est lui qui avait rompu, mais il ne parvenait pas à se contenir quand il la savait en danger. Il l’aimait et elle aimait le danger. Il regrettait cette décision à chaque instant. Aujourd’hui encore plus que d’habitude car il était à l’autre bout du pays et ne pouvait pas veiller sur elle. Il avait accepté ces vacances avec son meilleur ami pour se changer les idées, pour se libérer l’esprit mais c’était vain. Puis il n’avait jamais aimé skier. Il était plus à l’aise sur l’eau.

Alors il avait décidé de rester dans la chambre d’hôtel, suffisamment luxueuse pour ne pas s’y ennuyer. Le minibar débordant d’alcool l’aidait à passer une soirée un peu plus agréable. Il avait déjà bien entamé le contenu de la seconde bouteille. Mais elle était toujours dans son esprit, le réprimandant pour son abus de boisson.

Il avait bu plus que de raison et comme à chaque fois il savait que la soirée allait mal finir. Il finissait toujours par faire une bêtise lorsqu’il était dans cet état. C’est pourquoi il avait pris la décision de ne pas sortir de la chambre. Il était assez malin pour éviter d’aller au-devant des problèmes. Elle aurait été fière de lui. Mais parfois vous attirez tellement les problèmes qu’ils viennent à vous sous différentes formes…

La deuxième bouteille touchait à sa fin quand il entendit toquer à la porte. Son repas devait être prêt et la bouteille supplémentaire commandée avec aussi. Lorsqu’il ouvrit la porte et vit qui était sur le palier, il ne prit même pas la peine de la refermer et repartit directement d’où il venait en marmonnant quelque chose au sujet de l’absence de son compagnon de chambre. Ce n’était pas son repas donc cela ne l’intéressait pas. Mais les blondes sont têtues et celle-ci entra sans se dire qu’elle pouvait déranger. La reine ne dérange jamais. Elle vit l’état dans lequel se trouvait le jeune homme et oublia la raison de sa venue. Ou plutôt elle préféra se dire que le destin faisait bien les choses. Elle se blottit près de lui dans le canapé et lui caressa les cheveux puis l’épaule. Lui était torse nu plongé dans un film qu’il ne suivait déjà qu’à moitié avant son arrivée. Il ne lui prêta que peu d’attention. Ce qui déplut à la jeune fille. Personne ne devait lui résister. Elle se fit alors plus pressante et effleura le torse de son compagnon pour la soirée. Elle lui chuchota à l’oreille des paroles réconfortantes tout en blâmant la pauvre fille qui avait eu l’audace de le mettre dans cet état. Il écoutait distraitement, de toute façon il avait bien trop bu pour réellement y faire attention. Elle commença alors à l’embrasser dans le cou et dériva… lui se laissait faire tout en pensant à sa petite blonde préférée. Décidément ses baisers étaient bien meilleurs que ceux qu’il recevait en ce moment. Puis sans vraiment s’en rendre compte il était en train de rendre ses baisers. Sans beaucoup d’enthousiasme mais il n’était plus seulement passif. Elle semblait vraiment prendre son rôle au sérieux et mit plus encore de cœur à l’ouvrage. Lui, agissait de manière plus automatique, par réflexe presque. Même alcoolisé, c’était comme le vélo, ça ne s’oubliait pas. Elle en revanche semblait y prendre davantage de plaisir. Elle se réjouissait aussi des conséquences que cela pourrait engendrer plus tard. Elle appréciait ça presqu’autant que l’acte lui-même.

Ils passèrent dans une des chambres de la suite, et elle se mit plus à l’aise : un ensemble de sous-vêtements noir assorti et sexy au possible. Elle savait qu’il ne fallait jamais négliger cette partie-là de la tenue, « on ne sait jamais sur quoi on peut tomber » était en quelque sorte sa devise. Lui n’y prêta que peu d’intérêt, ce n’était pas la bonne blonde à l’intérieur. Il espérait juste oublier cette petite blonde qui sentait les promesses. Si l’alcool n’y parvenait pas peut-être que cela aiderait. Mais c’était peine perdue, plus il essayait, plus elle s’imposait à son esprit. Il tenta de repousser celle qui était dans son lit, mais cela ne fit que la rendre plus entreprenante. Il voulait faire taire la douleur et cette petite voix dans sa tête qui lui rabâchait sans cesse qu’il n’aurait pas dû la quitter, que jamais plus il ne pourrait la retrouver. Qu’une fois encore Logan Echolls avait tout fichu en l’air. Il avait tout de même conscience que ce qu’il était en train de faire, elle ne le lui pardonnerait jamais. Mais l’aurait-elle pardonné, l’aurait-elle repris sans cela ? Ce n’était pas dans ses habitudes.

Cette dernière pensée lui fit lâcher prise, il réalisa qu’il l’avait perdue et baissa les armes face à celle qui était avec lui. Elle ne se fit pas prier pour renforcer son étreinte. Elle souriait, elle paraissait apprécier le moment. Lui, voulait juste s’abandonner et oublier, ne plus réfléchir, ne plus souffrir. Il ne prit pas de plaisir particulier, il n’avait d’ailleurs jamais eu de désir pour elle. Cependant, l’espace de quelques instants, il réussit à ne plus penser à Elle.

Lorsqu’il se réveilla deux heures plus tard, il aperçut la jeune fille et prit davantage conscience de ce qu’il venait de faire. Il saisit alors ses vêtements et quitta la chambre discrètement. Il ne souhaitait pas le moins du monde avoir à faire à elle.

Il sortit de l’hôtel et se dirigea vers le bar le plus proche encore ouvert. Il hésitait toujours lorsqu’il passa la porte, entre l’alcool pour ne pas émerger et réaliser l’ampleur des dégâts ou bien du café pour se reprendre. Tout ce qu’il savait c’est qu’elle ne devait pas apprendre ce qu’il avait fait cette nuit, cela l’anéantirait et il ne pouvait se résigner à la blesser quand tout ce qu’il souhaitait était la protéger. Il ne pourrait pas affronter la déception qu’il lirait dans son regard à chaque fois qu’il la verrait, cela l’anéantirait lui.

Lilly : Allons-y ! … Logan.

Logan : Vérité.

Les deux ados étaient dans une limousine, avec Duncan et Veronica, en direction du bal de fin d'année. La deuxième bouteille de champagne était déjà bien entamée.

Lilly : Comment t'as trouvé Veronica la première fois que tu l'as vue?

Logan : Je sais pas, … je l'ai trouvée sexy.

Veronica : Haaa! J'avais douze ans quand t'as emménagé!

Logan : Tu provoquais les mecs en te promenant en short et en chaussettes!

Veronica lui assena un coup de poing sur l'épaule en riant :

Veronica : Arrête! C'était ma tenue de foot, imbécile …

Logan : En tout cas, ça marchait... Vas-y Lilly

Lilly : Un gage…

Duncan : Sans blague...

Logan : Embrasse quelqu'un dans cette limousine...

Duncan : ça, il fallait le trouver!

Lilly but une gorgée de champagne et s'avança langoureusement vers le fond de la limousine.

Logan s'installa confortablement pour la recevoir,

Logan : Viens-là...

Lilly s'avança doucement vers lui mais au moment de poser ses lèvres sur les siennes, elle dévia furtivement et se dirigea vers Veronica. En voyant les deux jeunes femmes s'embrasser vertement, Logan sentit son désir monter. Puis Lilly se détacha lentement de Veronica et vint mordiller délicatement les lèvres de son amant. Logan en aurait voulu un peu plus, mais la blonde pulpeuse recula, et alla chuchoter quelque chose à l'oreille de V. Celle-ci lui rendit son regard mutin et s'approcha doucement de Logan. Ce dernier retint sa respiration, sentant son cœur s'accélérer.

La petite blonde s'approcha  de lui et vint lui mordiller le lobe de l'oreille. Puis ses lèvres lui caressèrent le cou, s'attardant sur sa clavicule puis le haut de son torse. Logan n'osait plus bouger de peur de faire cesser cet enchantement. Dans un éclair de lucidité, il jeta un coup d'œil à Lilly, mais à la place des yeux noirs qu'il s'attendait à trouver, la jeune femme lui lança un regard amusé tout en se mordillant la lèvre inférieure.

Le visage de Veronica apparut soudain devant ses yeux et il ne pensa plus alors qu'à gouter à ses lèvres. Elle satisfit son désir et son cœur chavira au contact de son baiser chaud et sucré.

Alors qu'il allait se laissait emporter, il se redressa brusquement.

Il mit quelques instants à réaliser qu'il était assis dans son lit. Il essaya de retrouver un rythme cardiaque normal, puis regarda à ses côtés : Lilly dormait paisiblement, le drap laissant deviner ses courbes généreuses.

Logan maudit intérieurement sa petite amie dont les jeux mutins de l'avant–veille venaient troubler son sommeil, son subconscient venant pimenter de façon très particulière le baiser que Lilly avait échangé avec Veronica.

Revenu totalement à la réalité, il se rallongea doucement, les yeux fixés au plafond.

Mais alors qu'il tentait de se rendormir, il ne put s'empêcher d'essayer de retrouver la sensation qui l'habitait juste avant qu'il ne se réveille. Il n'avait désormais plus qu'une envie : gouter à nouveau aux lèvres de la petite blonde aux shorts de foot.

Elle éclata de rire à l’annonce de sa collègue de promo et trinqua avec tout le monde. Dans le brouhaha du bar, leurs verres tintèrent à l’unisson résonnant entre la musique et les rires. Elle reposa le verre sur le comptoir, replaça sa mèche sur les cheveux et souffla à l’oreille de la personne à sa droite de surveiller son verre pendant qu’elle s’absentait. Elle se fraya un chemin dans la foule bruyante qui se trémoussait en cadence sur le dernier rythme à la mode et soupira intérieurement. Bien qu’elle s’y fût habituée, elle n’arrivait toujours pas à apprécier le bruit et la foule qui se bousculait dans les bars. D’habitude, elle aurait décliné l’invitation mais là ils venaient de recevoir leur résultats et ils avaient tous passé haut la main, il était délicat de ne pas fêter ensemble ce genre d’évènement. En observant la foule autour d’elle, elle repensa à Mac. Elle avait promis de l’appeler dès qu’elle aurait eu le résultat mais elle s’était laissée embarquer ici avant même d’avoir pu dire ouf. Il faudrait qu’elle pense à l’appeler demain matin. Quelques jeunes femmes se trémoussaient sensuellement sur la piste et une bande de garçons les déshabillaient du regard un peu plus loin. Sur sa gauche, la dernière gravure de mode devait être en train de fêter son anniversaire, bloquant l’accès d’une partie du bar.

Veronica voix off : La vie est belle !

Elle allait détourner le regard lorsqu’elle crut apercevoir quelqu’un.  Elle se figea un moment et tenta de se rapprocher du carré VIP.

Veronica voix off : C’est une blague !

Devant elle, un verre à la main, un homme d’une petite trentaine d’années habillé d’un costume anthracite, chemise turquoise ouverte, les yeux pétillants, discutait avec une jeune femme blonde. La blonde aux yeux bleus s’évertuait, de manière très discutable, à séduire le jeune homme. Elle ne put s’empêcher de pouffer et ne put retenir son rire. La blonde ne la calcula même, lui par contre leva les yeux et rencontra son regard. Lorsqu’il plongea son regard dans le sien elle sentit tout son corps se réveiller, ses blessures ravivées comme lorsque l’on sort d’un coma.

VERONICA – Certaines choses ne changent jamais… Souffla-t-elle. 

Lorsqu’il l’aperçut face à lui son cœur manqua un battement, il en perdu ses mots, oubliant la blonde entrain de lui faire des avances. Elle était ravissante, comme toujours. Il ne put s’empêcher de la déshabiller du regard, suivre les courbes de son corps, apprécier le rosé de ses lèvres. Elle frémit sans le vouloir sous cette caresse virtuelle. Pendant un moment, ils restèrent là sans un mot, plongés dans les yeux l’un de l’autre tentant de trouver les mots justes.

X – Hey.

A ses mots, la réalité reprit le dessus, le brouhaha les entourant se fit à nouveau plus intense et la blonde remarqua enfin qu’elle parlait dans le vent et s’intéressa à la trouble-fête. La jeune femme observa Veronica de la tête au pied, ce qui la fit sourire. Elle reporta son attention sur son ancien amour et répondit, ignorant la blonde :

VERONICA – Hey.

Il y eut encore un blanc. Même s’ils n’étaient pas sûrs de savoir quels mots utiliser, ils savourèrent ce moment de calme, profitant de l’instant, ne se lâchant pas du regard. Puis la blonde vint rompre l’instant.

BLONDE – C’est une de tes amies Logan ?

Le retour à la réalité fut violent pour Logan. Il observa un instant la blonde, ne répondit en rien et se dirigea vers Veronica.

VERONICA – Je suppose qu’il est de rigueur de te dire que tu n’as pas changé.

LOGAN – Cinq ans et c’est comme ça que tu commences une conversation ?

Elle sourit en coin, baissa les yeux, rougissant. Troublée que même après tant d’années le son de sa voix rauque lui fasse encore autant d’effets.

LOGAN – Je t’offre un verre ?

VERONICA – En souvenir du bon vieux temps ?

Nouveau silence, nouvelle œillade. Son rythme cardiaque s’accéléra lorsqu’il se rapprocha d’elle. Elle savoura son parfum musqué lorsqu’il fut à sa hauteur, se rappelant la douceur de sa peau. Il hésita. Il n’était pas certain de devoir l’étreindre. Elle s’avança alors vers lui. Il prit cela pour un signe la serra contre lui un moment. Un moment infime, une micro seconde dans un bar bondé de monde, de bruit et rempli de multiples odeurs. Et pourtant une seconde au paradis. Une douceur retrouvée, un parfum sucré et doux qui lui chatouilla les narines lui rappelant combien elle lui avait manqué et combien il avait souffert de cette absence. Elle ferma les yeux à ce contact, savourant l’étreinte. En elle, elle sentit les millions de microparticules s’activer l’espace d’une seconde, son souffle s’accéléra quelque peu. Ils se séparèrent à contre cœur, surpris de l’alchimie qui résidait toujours entre eux malgré les années qui s’étaient écoulées. Ils s’écartèrent un peu de la foule et Logan interpella un serveur pour lui piquer deux verres à champagne.

LOGAN – Tu es ravissante. Déclara-t-il en lui tendant un verre.

Lorsqu’elle prit le verre, leurs mains s’effleurèrent, leurs regards se croisèrent, encore. Elle se sentit comme enveloppée dans un écrin de chaleur, sentant son pouls augmenter, ses mains devenir moites. Elle ne s’était pas préparée à cela. Elle voulut reprendre la conversation lorsqu’une voix les interpella. 

- Tu es là ! Je t’ai cherchée partout !

A cette voix, Veronica tourna les talons, faisant retomber l’attraction entre elle et Logan. Lorsqu’elle détourna les yeux ce fut comme une gifle pour Logan. Il reprit son calme, tentant de ralentir les battements de son cœur. La jeune inconnue s’interposa et posa le bras sur celui de Veronica :

- Je pensais que tu revenais vite, mais clairement tu as bien mieux à faire ! C’est qui le Sex Symbol ?

Veronica se pinça les lèvres, gênée et se sentit rougir à nouveau.

VERONICA – Désolée, j’ai… C’est Logan, un ami. On…

Elle se tourna à nouveau vers lui, incapable de mettre un mot sur leur relation passée. Et comme chaque fois, il vint à son secours.

LOGAN – On était à Hearst ensemble. C’était il y a une éternité. On rattrapait le temps perdu c’est tout…

VERONICA – Joss je te présente Logan. Logan voici Joss, une collègue de ma promo.

JOSS – C’est un délice de vous avoir rencontré. Veronica, je te laisse rattraper le temps perdu ou tu nous rejoint, on voulait aller manger un bout ?

Veronica glissa son regard de Logan à Joss, indécise et hésita un moment avant de tourner les yeux vers Logan. Leurs regards s’accrochèrent à nouveau et comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, il arriva à lire en elle comme il l’avait toujours fait.

LOGAN – Ravi Joss. Tu devrais y aller. Déclara-t-il avec un grand sourire, bien que déçu. 

VERONICA – Oui je…

JOSS – Elle est cinglée. Mais si vous vous connaissez tu le sais sûrement déjà ! Si j’étais elle, tu n’aurais jamais fini la soirée seul mon ami.

Veronica se pinça les lèvres encore une fois et Logan ne put empêcher un rire. Ils échangèrent un dernier regard et Veronica souffla :

VERONICA – Merci pour le verre.

LOGAN – C’était un vrai plaisir. Très court mais très sympa.

Elle lui jeta un dernier regard et s’éloigna avec Joss. Logan la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la foule. Il avala son verre de champagne d’une traite et retourna s’installer.

 

Elle sortit du bar au bras de Joss et jeta un dernier regard vers l’intérieur, déçue. Joss la regarda avec un sourire.

JOSS – C’est lui n’est-ce pas ?

VERONICA – Quoi ?

JOSS – Le mec au répondeur !

Veronica leva les yeux au ciel en souriant.

JOSS – Retourne-y tout de suite ! Il était en train de mourir sur place avec son regard de chien battu. J’ai cru qu’il allait pleurer quand tu es partie.

VERONICA – Ok alors premièrement il n’a pas un regard de chien battu, et deuxièmement c’est Logan, il ne meurt pas parce qu’une fille le laisse tomber.

JOSS – Pense ce que tu veux, moi je suis sûre qu’il pense encore à toi !

Sur ces mots, elle s’installa dans la voiture, Veronica jeta un dernier œil vers le bar, indécise.

 

Il attrapa ses clés de voitures et sortit du bar, l’esprit encore bien retourné. Il descendit les quelques marches devant le bar et s’engagea sur le parking. Il baissa les yeux un instant, rangeant son téléphone dans la poste de son veston lorsqu’il heurta quelqu’un de plein fouet.

Au dernier moment, elle avait fait demi-tour, mais au même moment elle percuta quelqu’un de face. Sonnée elle leva les yeux. Un sourire se dessina sur son visage. Les papillons se réveillèrent dans son ventre. Elle plongea son regard dans le sien, oubliant le reste.

LOGAN - Tu as oublié quelque chose ? Demanda-t-il un sourire charmeur en la rattrapant d’une main pour ne pas qu’elle perde l’équilibre.

Elle frémit lorsqu’il posa sa main sur elle, juste avant qu’elle ne tombe. Ses yeux se mirent à étinceler. En lui, il sentit une vague de sentiments, bien enfouis, refaire surface comme une explosion. Ce simple contact avait ravivé une flamme qu’il avait tenté d’oublier pendant de longues années.

VERONICA – Tu vas quelque part ? Répondit-elle sur le même ton.

LOGAN – Répondre à une question par une question n’est pas la meilleure façon d’obtenir des réponses, encore moins de faire la conversation. La nargua-t-il.

VERONICA – Qui a dit que j’avais envie de faire la conversation.

LOGAN – Désolé je t’ai prise pour quelqu’un d’autre. La taquina-t-il sans bouger.

VERONICA – Et maintenant ?

LOGAN – J’ai l’impression que ton amie Joss t’a lâchement abandonné sur le parking du bar…

VERONICA – Et tu as une idée, je suppose…

LOGAN – Mars, lorsqu’il s’agit de toi j’ai des millions d’idées… La seule question c’est de savoir si tu es d’accord avec ou pas !

VERONICA – Je ne suis plus une adolescente Logan !

LOGAN – Dans ce cas…

Elle ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, se hissa sur la pointe des pieds, s’agrippa aux pans de son costard et l’attira à elle avec fermeté. Elle retrouva les lèvres de son ancien amour, retrouvant sa douceur et la passion qui l’habitait. Il n’hésita pas une seconde lorsqu’il la sentit s’agripper à lui, il retrouva ses lèvres avec plaisir. Glissa sa main dans son dos pour la serrer contre lui. S’enivra de son parfum sucré, de la douceur de sa peau, de ses lèvres. Glissant son autre main dans les cheveux de la jeune femme, il sentit son cœur exploser dans sa poitrine. Ses jambes vacillèrent, elle s’agrippa d’avantage à lui. Son sang cognait fort dans ses veines, ses reins étaient en feu. Doucement, ils se séparèrent un peu et il posa son front sur celui de la jeune femme. Chacun reprit son souffle, étonné, fébrile de ce baiser.

 

La porte de l’appartement s’ouvrit à la volée, venant claquer contre le mur. Logan souleva la jeune femme, elle enserra sa taille de ses cuisses. Leur lèvres ne se lâchaient plus depuis qu’ils étaient sortis de la voiture, trébuchant dans les escaliers, longeant les murs menant jusqu’à l’appartement de Logan. Elle ne prit pas le temps de regarder autour d’elle et s’affairait déjà à retirer la chemise de Logan, pour retrouver au plus vite sa peau musquée. Il referma la porte d’un coup de pied, plaquant Veronica au mur, lui retirant son blaser, dégrafant son bustier, jusqu’à ce que ses mains retrouve cette peau dont il n’avait rien oublié. Il laissa ses mains glisser sur la peau de la jeune femme, entre sa poitrine, sur ses hanches, ses reins. Elle se cambra davantage, tentant de se concentrer sur la ceinture de son amant et frémit lorsque les lèvres de Logan se posèrent sur sa poitrine. Elle se laissa retomber par terre, retirant ses escarpins rapidement, la ceinture rejoignit la chemise et le blaser au sol. Ils pivotèrent sur eux même, Logan l’attrapa pour la poser sur la table du salon et la plaqua sur celle-ci avec force. Elle glissa ses jambes le long des hanches de Logan, il en profita pour lui retirer son pantalon. Libérée elle se redressa aussitôt, resta assise sur la table, face à Logan, et d’une main retira son soutien-gorge avant de l’attirer à lui. Logan se hissa sur la table,  le cœur battant  la chamade et comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, leurs mains, leurs bouches, leurs gestes retrouvèrent leur chemin jusqu’au frémissement. Elle cambra les reins, soulevant le bassin, il l’agrippa avec force, enfouissant sa tête dans ses cheveux.